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Abdel-Fattah El Gibali
 
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 Semaine du 6 au 12 juin 2012, numéro 925

 

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Politique . Une de nos lectrices exprime sa colère concernant la difficile situation dans laquelle se trouve le pays en ce moment.

La situation est désolante

Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle ont été pour nous une catastrophe car on ne veut ni Ahmad Chafiq ni Mohamad Morsi comme président. On a senti que la révolution du 25 janvier n’avait pas porté ses fruits. C’est vrai que les Egyptiens ont pu choisir librement entre 13 candidats de différents mouvements (islamistes, libéraux, révolutionnaires et feloul). Mais les résultats sont choquants. Un an et demi après le déclenchement de la révolution, les révolutionnaires n’ont pas trouvé la chance. Pourquoi se trouve-t-on devant deux choix dramatiques ? En réalité, j’ai voté pour Amr Moussa et j’avais l’espoir qu’il réussirait, car il nous faut quelqu’un de fort pour dépasser cette période dure. Amr Moussa a de bonnes relations avec les pays étrangers, il a la capacité de ramener la sécurité et développer l’économie. Mais, il n’a pas réussi. Si les candidats tels que Hamdine Sabbahi, Khaled Ali et Aboul-Foutouh s’étaient unis, les résultats auraient été différents.

Le 16 juin sera le résultat final entre les deux candidats Morsi et Chafiq, qui essayent de gagner des voix. On se retrouve face à deux scénarios catastrophiques. Si les Frères musulmans présentés par Morsi arrivent au pouvoir, ils ne lâcheront plus cette fonction et élargiront leurs pouvoirs. C’est un parti qui veut le pouvoir par tous les moyens, et il ne cesse de mentir pour gagner des voix. Les Frères musulmans ont remporté le Parlement, mais depuis, ils ont travaillé pour leurs uniques intérêts.

Mais si Chafiq prend le pouvoir, que se passera-t-il pendant quatre ans ? Il ne nous reste qu’à prier Dieu pour sauver l’Egypte.

Nada Mahmoud,
Le Caire.

 

Voter pour Chafiq

J’ai été choquée de voir Chafiq et Morsi arrivés en tête à l’élection présidentielle. Je ne veux voter ni pour Chafiq ni pour Morsi, mais après avoir réfléchi, je décide de voter pour Chafiq. Pourquoi ? Si Chafiq est le président de l’Egypte, cela sera moins risqué pour nous et on pourra changer de président dans quatre ans. Mais si Morsi arrive, la situation de l’Egypte sera catastrophique, car les Frères musulmans ont déjà la majorité dans le Parlement. Or, Morsi n’est qu’un soldat qui obéit aux ordres du guide spirituel. Les Frères musulmans influeront sur tous les moyens d’informations du pays. Et ils resteront à jamais au pouvoir. Alors, je décide de voter pour Chafiq. C’était un militaire fort, donc il peut ramener la sécurité, il a des idées économiques pour développer le pays. Il veut lancer un projet concernant le Canal de Suez en le transformant en un projet international de transport et d’installations commerciales. Il y a un autre projet dans la zone du lac Nasser et du Haut-Barrage d’Assouan pour améliorer et développer le domaine de l’agriculture et de pêche. Mais n’oublions pas que si la loi de l’isolement politique s’applique à Chafiq dans les jours à venir, il sera écarté de la présidentielle qui devra être réorganisée.

Galila Al-Kady,
6 Octobre.

 

Qui aime l'Egypte ...

La situation est très grave en Egypte, et nous devons nous unir pour prouver que nous aimons notre pays et pour le faire sortir de cette difficile phase transitoire. L’Egypte en sortira sans doute mais non sans des dégâts. Une question que beaucoup doivent poser : qui aime notre chère Egypte ? Je pense que toutes les tractations politiques qui ont lieu en ce moment n’ont pour but que « le fauteuil du président ». Parlons avec un peu de franchise. Si un seul des candidats pensait sincèrement et profondément à l’Egypte, les choses ne se seraient pas développées ainsi. Pourquoi ne pas élire un président qui puisse vraiment promettre un gouvernement d’union nationale où toutes les forces politiques et sociales seraient représentées pour diriger le pays ? Pourquoi tous les courants ne peuvent-ils pas s’unir pour ne pas avoir peur ? Pour ne pas avoir peur de Chafiq et pour ne pas avoir peur des Frères qui si, par malheur, ils gagnent, ils auront tous les pouvoirs entre les mains ? Les Egyptiens doivent se sentir concernés et aller tous voter quelles que soient leurs opinions.

Ahmad Hassan,
Le Caire.

 

Un verdict politisé

L’ancien président Mohamad Hosni Moubarak vient d’être condamné à la prison à vie pour le meurtre de manifestants.

Comment acquitter tous les adjoints de l’ex-ministre de l’Intérieur après tous les meurtres commis ? Comment se fait-il que Alaa et Gamal, fils de l’ex-président Moubarak, soient libérés ? Quoi d’autres encore ... Pourquoi et comment ? Il est vrai qu’un procès politique entraîne forcément un jugement politique. Comme beaucoup d’Egyptiens, je dois dire que je suis profondément triste de ce jugement qui ne rend nullement justice. Tout le monde parle du procès du siècle, mais le jugement est loin d’être celui du siècle. Je prie pour que l’Egypte soit protégée de tous les malheurs. Car tous les événements portent à croire que demain sera très inquiétant pour notre pays à tous les niveaux.

Mona Hassan,
Le Caire.

 

Retour aux manifestations sanglantes

La semaine dernière, le bureau de campagne d’Ahmad Chafiq, candidat à la présidentielle en Egypte, a été incendié quelques heures après la déclaration de la commission électorale disant que le second tour de la présidentielle se déroulera les 16 et 17 juin entre Chafiq et Morsi.

La révolution n’a pas éclaté pour qu’on choisisse entre Chafiq et Morsi et pour qu’ils soient les deux candidats pour le deuxième tour de l’élection présidentielle. Les Egyptiens sont descendus dans les rues pour demander un changement de régime, plus de liberté et d’égalité sociale.

Le problème est maintenant que la plupart des Egyptiens ne veulent ni un retour à l’ancien régime, ni un pouvoir religieux. Donc, qu’est-ce qu’on peut faire ? Un retour aux manifestations sanglantes ? Est-ce le bon moment pour manifester de cette façon ?

Nader Ahmad,
Héliopolis. 

Un choix difficile

Je ne pourrais jamais voter pour Ahmad Chafiq parce que la révolution n’a pas été menée pour que l’ancien régime revienne. Même s’il pourra ramener la sécurité et démarrer des projets économiques, ma conscience ne me permet pas de le choisir. Je ne cesse de me rappeler ce que Ahmad Chafiq a dit : « Malheureusement, la révolution a réussi ! ». Pourquoi n’a-t-il pas réfléchi avant de prononcer cette phrase ? Qu’a-t-il fait pour révolutionnaires lors de la bataille du chameau ? Rien. On n’a que deux choix : Chafiq ou Morsi, et les deux sont très difficiles. Le jour de la déclaration des résultats des élections, je suis resté devant la télévision, choqué ; je voulais que Hamdine Sabbahi atteigne le tour final car c’est l’un des révolutionnaires. Mais si Chafiq gagne, on acceptera le résultat des élections en attendant quatre ans pour choisir un nouveau président. Car nous ne voulons pas de sang qui coule à nouveau.

Mounir Chafiq,
Guiza.

Un été très chaud

Les vacances, cet été, seront complètement différentes. On n’a plus ce sentiment de sécurité pour voyager. La raison n’est pas seulement l’élection présidentielle, mais aussi la situation du pays. Des questions me taraudent l’esprit : est-ce qu’on va sentir la sécurité une autre fois ? Le prochain président va-t-il travailler pour le bien du pays ? Est-ce qu’il a des projets clairs pour le dossier économique ? Si le président élu n’est pas à la hauteur de cette mission, on va descendre une autre fois à la place Tahrir pour faire une autre révolution.

Mostafa Ismaïl,
Guiza.

 




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