Eau .
Un nouveau projet vise à évaluer la situation des pays
d’Afrique du Nord. Il confirme les préoccupations
croissantes des gouvernements sur la question hydraulique.
La pénurie commence à inquiéter
« Réduire de moitié d’ici 2015 le pourcentage de la
population qui n’a pas accès à un approvisionnement en eau
potable ou aux services d’assainissement de base » est le
numéro 7 des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
Comme la réalisation des OMD exige l’élaboration de systèmes
d’évaluation, les pays d’Afrique du Nord ont mis en place un
projet visant à renforcer les fondements de l’évaluation et
du suivi des développements.
Financé notamment par la Facilité Africaine de l’Eau (FAE),
le projet intitulé Monitoring and Evaluation for Water in
North Africa (MEWINA) s’étend sur six pays : Algérie, Maroc,
Tunisie, Libye, Mauritanie et Egypte. Cumulée, la population
de ces pays dépasse les 219 millions d’individus.
Ces pays sont confrontés aux mêmes difficultés. Avec
l’expansion démographique et la transformation des modes de
vie, la pénurie d’eau se fait sentir. Le besoin devient
urgent d’adopter des politiques communes sur l’eau, à
travers une coopération régionale.
Selon Khaled Abou-Zeid, coordinateur régional du projet,
l’objectif du projet MEWINA est de renforcer les
connaissances dans ce domaine. Le manque d’informations nuit
au développement d’un système de distribution efficace de
l’eau qui doit se baser sur des études à long terme
relatives aux réserves naturelles en eau potable.
« Une fois que les pays de l’Afrique du Nord seront capables
d’évaluer la situation, ils pourront élaborer un rapport
annuel précis et utiliser des indicateurs unifiés, des
méthodes systématiques et des données cohérentes », souligne
Abou-Zeid.
Le projet est un pas en avant vers le développement. Il vise
à améliorer la compétence du secteur de l’eau à tous les
niveaux pour renforcer la santé des populations
nord-africaines. « Une meilleure gestion des ressources
hydrauliques aura un impact positif sur l’usage de l’eau
dans les domaines industriel, agricole, sanitaire et
environnemental. Elle améliorera aussi les services de
distribution d’eau potable et d’assainissement », conclut
Khaled Abou-Zeid.
Dalia
Abdel-Salam