Al-Ahram Hebdo, Echangez, écrivez |

  Président
Abdel-Fattah El Gibali
 
Rédacteur en chef
Hicham Mourad

Nos Archives

 Semaine du 22 au 28 février 2012, numéro 910

 

Contactez-nous Version imprimable

  Une

  Evénement

  Enquête

  Dossier

  Nulle part ailleurs

  Egypte

  Economie

  Monde Arabe

  Afrique

  Monde

  Opinion

  Kiosque

  Société

  Arts

  Idées

  Livres

  Littérature

  Visages

  Environnement

  Voyages

  Sports

  Vie mondaine

  Echangez, écrivez



  AGENDA


Publicité
Abonnement
 
Echangez, écrivez

Egypte . Une de nos lectrices, qui a participé à la grève générale du 11 février, exprime son mécontentement vis-à-vis de ce qui se passe dans le pays.

Cessez ce que vous faites

Depuis la révolution du 25 janvier 2011, les Egyptiens souffrent de la violence, de l’insécurité et de multiples autres problèmes comme la pénurie d’essence et le problème du pain. Rien n’a donc changé. Force est de constater que la phase transitoire est très mal gérée. Pour commémorer la chute de Moubarak, le 11 février 2011, un appel à la grève générale a été lancé dans tout le pays par différents mouvements et forces politiques. Cependant, les Frères musulmans s’y sont opposés, tout comme les partis d’Al-Nour, d’Al-Wassat et du néo-Wafd. Les transports publics et l’aéroport n’ont pas pris part non plus à cette grève.

Le Conseil militaire a tout fait pour empêcher le mouvement lancé sur Facebook et Twitter. Le Conseil a déclaré que « le peuple et l’armée seront toujours unis » et que « l’institution militaire fait confiance au peuple égyptien qui refuse cette grève ». Les véhicules de l’armée ont pris place dans les rues principales pour contrôler la violence et peut-être pour contrôler les activistes et les révolutionnaires. Les étudiants sont sortis pour dire leur opinion. Ils étaient très enthousiastes. J’en fais moi-même partie. Nous avons formulé un certain nombre de demandes : mettre fin au pouvoir militaire, avancer la date des élections présidentielles, purifier les ministères de l’Intérieur et de l’Information et juger les responsables corrompus et ceux impliqués dans la mort des manifestants. Il était impossible pour nous de passer sous silence ce qui se passe dans le pays. Mais en même temps, nous sommes contre la violence et contre les sit-in sauf s’ils sont légitimes. Mais ce qui nous met en colère c’est qu’aucune télévision n’a diffusé les images de cette grève, et surtout cette marche qui a eu lieu le 10 février en direction du ministère de la Défense. En plus, les institutions religieuses comme Al-Azhar, Dar Al-Iftaa et l’Eglise orthodoxe ont appelé les citoyens à ne pas participer à cette grève comme si on faisait partie de l’ancien régime. Nous n’accepterons plus d’être traités de cette manière. Nous sommes à l’ère de la révolution.

Abir Mahmoud,
Le Caire.

Donnez aux ouvriers leurs droits

Les ouvriers n’ont pas participé à la grève générale du 11 février. Il n’empêche qu’il faut leur donner leurs primes et leurs droits. Sous l’ancien régime, les ouvriers étaient une catégorie de la société qui travaillait beaucoup et qui ne prenait que des miettes. Ils ont cru après la révolution du 25 janvier que leur situation s’améliorerait. Mais il n’en est rien. Depuis cette date, ils ne cessent de protester contre les politiques en place. Mon oncle est un activiste qui s’intéresse depuis des années aux ouvriers et à leurs droits. Après la révolution, il souhaitait que la situation des ouvriers égyptiens soit meilleure et que l’économie égyptienne s’améliore. Mais pour réaliser ce but, nous avons besoin de syndicats ouvriers plus forts et plus efficaces. Il faut assurer la justice sociale et la dignité non seulement aux ouvriers, mais aussi à tous les Egyptiens.

Lobna Ahmad,
Guiza.

Réalisez vos rêves

Une expérience intéressante a été menée par Dr Ghada Ali Hassan, qui a voulu changer les habitudes des gens simples. Elle donne des cours de maîtrise de soi à Fagnoon, un village situé sur la rive ouest du Nil. Ce village est entouré de magnifiques paysages où l’on peut respirer l’air frais et laisser ses enfants jouer sans peur. Le but de Dr Ghada Hassan est d’écouter les gens et essayer de leur donner des conseils et de développer leur personnalité. Une de mes amies assiste à ces cours et elle est vraiment contente car elle a pu développer sa relation avec ses enfants, son mari et avec la vie en général. Et cela m’a encouragée à participer, car j’ai des difficultés avec mes enfants. Je crie tout le temps si mes enfants ne m’obéissent pas. Dans ces cours, on apprend à se maîtriser, à se contrôler et à vivre d’une autre manière.

Héba Mohamed,
Guiza.

L’insécurité, jusqu’à quand ?

Il faut admettre que l’état de la sécurité en Egypte ne cesse de se détériorer. Des mots comme « vol à main armée », « kidnapping », « explosion » et même « liquidation physique et meurtre en pleine journée » sont devenus courants dans notre langage de tous les jours.

Tout cela est lié bien entendu à cette période d’instabilité que nous connaissons actuellement, mais il est déplorable que nous soyons arrivés à ce niveau de laxisme au niveau de notre sécurité.

Un an est passé depuis que les Forces armées se sont déployées dans les rues.

Et pourtant, rien n’a changé, au contraire, le niveau de la sécurité va de mal en pis. L’armée est la force la plus organisée du pays.

 Elle est bien mieux organisée que le ministère de l’Intérieur. Si les Forces armées ne sont pas capables d’assurer la sécurité intérieure du pays, qui va donc assumer cette tâche ? Dans ce cas, les militaires feraient mieux de retourner à leurs casernes et s’occuper de la protection des frontières.

Ce dont nous avons besoin maintenant est une application stricte de la loi, ensuite, il faut restructurer les services de police et renvoyer tous les policiers qui avaient un lien avec l’ancien régime de Moubarak.

Farida Khalil,
Héliopolis.

Quand la « baltaga »est exercée au nom de la religion

Dans la foulée des événements politiques qui se déroulent en ce moment dans notre pays, un incident déplorable a eu lieu à Al-Amiriya à Alexandrie, et a retenu mon attention. Selon ce qui a été publié, des rumeurs sur une relation entre un chrétien et une musulmane seraient derrière cet incident.

Le jeune homme et la jeune femme ont été filmés en plein ébats amoureux. Des extrémistes musulmans ont appelé à se venger de ce copte qui a « violé l’honneur » de la jeune musulmane, et ce, sans même avoir recours à la loi.

Ensuite, nous avons lu dans les médias que plusieurs familles coptes du même villages ont été obligées de quitter leurs maisons et de quitter le village.

Ces citoyens chrétiens ont simplement été expulsés d’Al-Amiriya en guise de punition collective.

Je sais qu’il y a toujours eu des extrémistes qui exercent leur « baltaga » sur les autres.

Mais ce qui m’a vraiment effrayé c’est que cet incident a eu lieu au vu et au su de tout le monde, et ceci après la révolution du 25 janvier qui était censée rétablir l’égalité et la justice dans la société.

Lors d’une séance parlementaire, le député Emad Gad a demandé à ce que cette affaire soit discutée, mais le président du Parlement, Al-Katatni, ne lui a pas donné la parole.

J’ai peur. Lorsqu’un grand Etat comme le nôtre néglige la loi et la Constitution et donne l’occasion à qui que ce soit de faire ce qu’il veut, nous devons tous avoir peur.

J’aimerais dire un dernier mot à tous ceux qui se contentent de regarder sans agir, sans défendre les impuissants et sans faire face à ces injustes, un jour, lorsque vous serez à la place de ces victimes, personne ne vous défendra.

 Le problème n’est pas dans l’injustice elle-même, mais dans ceux qui ferment les yeux pour ne pas avoir à l’affronter.

Joseph Khalil,
Héliopolis.

 




Equipe du journal électronique:
Equipe éditoriale: Howaïda Salah -Héba Nasreddine
Assistant technique: Karim Farouk
Webmaster: Samah Ziad

Droits de reproduction et de diffusion réservés. © AL-AHRAM Hebdo
Usage strictement personnel.
L'utilisateur du site reconnaît avoir pris connaissance de la Licence

de droits d'usage, en accepter et en respecter les dispositions.