Croissance .
L’économie égyptienne a connu un rétrécissement de 4,2 %
lors du premier trimestre 2011. Un chiffre meilleur que
précédemment attendu.
La chute n’est que provisoire
L’économie
a affiché une croissance négative de 4,2 % lors des 3
premiers mois de l’année, « mais il ne faut pas être
pessimiste », conforte la ministre de la Planification et de
la Coopération internationale. Le PIB est ainsi passé à
207,5 milliards de L.E., contre 216,6 milliards de L.E.
durant la même période de l’année précédente. Cette érosion
est due au déclenchement de la révolution et à ses impacts
ainsi qu’à la perte d’efficacité des forces de sécurité,
ayant entraîné l’instabilité.
C’est la première fois depuis dix ans que l’économie
égyptienne connaît une telle contraction. Pourtant, la
performance de l’économie est meilleure que prévue. Le
ministre des Finances, Samir Radwane,
avait prédit une rétrécissement
de 7 %. De plus, la reprise sera très rapide, estime
Aboul-Naga qui prévoit que « le
trimestre prochain pourrait être meilleur ». Cela permettra
une croissance positive de 1-1,5 % sur l’ensemble de l’année
fiscale 2010-2011.
Le tourisme a connu le plus important recul, soit de 33 %,
suivi par 12 % pour le secteur de l’industrie, 10 % pour
celui des transports, 9 % pour le secteur de la construction
et 8 % pour les ventes de détail. « Ces secteurs ont été
affectés par la révolution, qui a mené à des protestations
et la suspension de la production », dit
Radwane.
Le rapport de la performance économique a dévoilé que malgré
le recul économique, la demande en biens de consommation est
restée le catalyseur principal de l’activité économique, de
sorte que les dépenses à prix courant ont atteint le plafond
de 282,8 milliards de L.E. durant le troisième trimestre de
2010/11, soit 89,5 % du PIB. Aboul-Naga
assure que les dépenses de consommation privée ont été le
facteur essentiel des achats, atteignant 87 % du total des
dépenses de consommation.
Pour contrecarrer cette grave crise,
Aboul-Naga a déclaré que le gouvernement compte
augmenter les dépenses en développement humain. Ainsi, le
plan vise un taux de croissance qui atteint 3,2 % de juillet
2011 à juillet 2012, à condition que le taux de chômage
baisse de 12 à 10 %. « La priorité sera d’augmenter les
dépenses sur les secteurs de l’éducation, de la santé et du
logement afin de réduire l’écart entre les classes sociales,
comme l’une des revendications essentielles de la révolution
», assure-t-elle.
Dahlia Réda