Encore une fois, Hassan Chéhata a survécu aux vagues de
colère suscitées par la défaite de l’Egypte face à l’Afrique
du Sud lors des qualifications de la Coupe d’Afrique des
nations et a gardé son poste de sélectionneur national, au
moins jusqu’à la fin de ces qualifications. Le conseil
d’administration de la Fédération Egyptienne de Football (FEF)
s’est réuni le jeudi dernier, 31 mars, et a annoncé son
soutien à l’ancienne légende de Zamalek. « Chéhata a réalisé
de grands succès avec la sélection lors des cinq dernières
années. Il n’est pas possible de le sacrifier après une
défaite. Il est toujours entraîneur de l’équipe nationale,
car il possède les meilleures qualités pour mener l’équipe
lors de cette phase critique », a déclaré Samir Zaher,
président de la FEF, lors d’une conférence de presse jeudi
après la réunion.
L’avenir de Chéhata avec les Pharaons était au centre d’un
vif débat depuis la déconfiture d’Ellis Park (Johannesburg),
le 26 mars, bien que théoriquement, son contrat se prolonge
jusqu’à la fin des qualifications de la Coupe du monde 2014.
Le but marqué par l’attaquant des Bafana Bafana Katlego
Mphela à la 94e minute du match, 1-0, a pratiquement tué les
chances des Pharaons (1 point) de décrocher la tête du
groupe G. Ils comptent désormais six points de retard sur le
leader. Le septuple champion d’Afrique devra maintenant
s’accrocher à la petite chance de faire partie des deux
meilleurs dauphins des 10 groupes des qualifications (ndlr :
les têtes des 11 groupes se qualifient automatiquement pour
la phase finale en plus du 2e du groupe K qui est le seul à
comprendre cinq équipes, plus les deux meilleurs dauphins
des dix autres groupes pour rejoindre les pays hôtes, le
Gabon et la Guinée équatoriale, afin de compléter les 16
finalistes). Pour se qualifier, les hommes de Chéhata
devront remporter les trois rencontres restantes contre
l’Afrique du Sud, le Niger (à domicile) et la Sierra Leone
(à l’extérieur). « Si on commence à dire que c’est presque
impossible de se qualifier, il serait plus digne pour nous
de renoncer au reste des qualifications. C’est vrai que la
situation s’est beaucoup compliquée pour nous maintenant,
mais il nous reste encore une chance et nous devons nous y
accrocher », a déclaré Chawqi Gharib, entraîneur adjoint de
la sélection.
Chéhata a immédiatement promis de faire de grandes réformes
au sein du groupe qui toucheront sept joueurs, selon lui,
lors de la prochaine période. D’ici la reprise des
qualifications en juin prochain, il aura le temps de parer
aux lacunes de son effectif et aura surtout du renfort avec
le retour de Emad Meteab, Ahmad Hassan (Ahli), Amr Zaki (Zamalek)
et Ahmad Eid Abdel-Malek après leur convalescence. Ces
joueurs sont perçus comme des éléments-clés de la sélection.
Mais les critiques et les pressions s’accentuent sur la
génération de Mohamad Abou-Treika, Waël Gomaa et Sayed
Moawad qui ont beaucoup perdu de leur éclat après avoir
franchi le seuil des 30 ans. Ces trois joueurs, avec
d’autres camarades, ont été au cœur de la sélection lors du
triplé historique (2006, 2008, 2010) réalisé au cours des
quelques dernières années. Une question s’impose : Chéhata
annoncera-t-il un changement ou restera-t-il fidèle à cette
belle équipe qui a fait des gloires ?
Jusqu’à
maintenant, ils ont toujours répondu présents.
Karim
Farouk