Le football et la contre-révolution
Les événements regrettables qui ont marqué la rencontre
entre Zamalek et le Club
Africain tunisien soulèvent beaucoup de soupçons sur
leurs motivations et ceux qui en sont responsables. Les
premières constatations sont cependant claires, il
s'agit de l'une des multiples actions que la
contre-révolution est en train de mener. Ce serait aussi
une preuve de ce lavage de cerveau pratiqué par l'ancien
régime pour occuper les citoyens et les détourner
de la situation politique,
économique et autres. Des incidents qui sont
d'autant plus choquants que ce match était entre
Egyptiens et Tunisiens, deux peuples qui viennent de se
libérer de leurs régimes despotiques et dont les
révolutions inspirent l'ensemble du monde arabe.
Etrange, au début de la rencontre, les drapeaux des deux
pays étaient tenus par les supporters égyptiens. Ils
attendaient impatiemment cette rencontre, la première
depuis la chute des deux régimes. Ce qui s'est passé par
la suite constitue un choc. En attendant les résultats
de l'enquête, il faut relever qu'il s'agit d'une action
qui va dans le sens de la contre-révolution : créer des
tensions entre deux pays frères et occupés d'une
reconstruction de leur pays. D'ailleurs, beaucoup
d'Egyptiens ont regretté ce qui s'est passé, surtout
après l'accueil réservé aux Egyptiens qui ont fui la
Libye par les Tunisiens. Ils les ont abrités et soutenus
en dépit des difficultés actuelles de leur économie. Il
est sûr qu'aucun Egyptien ne sera dupe de ce genre de
manœuvre qui vise à déstabiliser le pays en faveur des
hordes restant de l'ancien régime qui s'associent à la
vague des baltaguis et de
l'informel qui envahit l'Egypte et menace sa stabilité.