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 Semaine du 30 mars au 5 avril 2011, numéro 864

 

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Yémen . Campant toujours sur sa position, le président Ali Abdallah Saleh reste sourd aux appels à la démission et tente d’utiliser l’arme d’Al-Qaëda pour inquiéter la communauté internationale.

Saleh s’agrippe

Comme prévu, le président yéménite Ali Abdallah Saleh a réaffirmé son intention de ne pas céder le pouvoir, près de deux mois après le début de la contestation qui exige avec insistance son départ. « Nous sommes toujours là, solides comme un roc, et nous ne serons pas ébranlés par les événements », a déclaré M. Saleh devant des notables, affirmant ainsi qu’il n’était pas disposé à lâcher les rênes d’un pouvoir qu’il détient depuis 32 ans.

S’adressant dimanche à une réunion du Comité central de son parti, le Congrès Populaire Général (CPG), M. Saleh a indiqué qu’il avait en vain fait des concessions à ses détracteurs pour épargner au Yémen une guerre civile. « Désormais, il n’y aura plus de concessions », a-t-il dit. Il faisait ainsi référence à la défection de l’homme fort de l’armée, le général Mohsen Ali Al-Ahmar, qui a rallié la contestation. Une tentative de réconciliation entre Saleh et Al-Ahmar a eu lieu récemment, mais elle s’est soldée par un échec. Depuis le début des troubles, M. Saleh a procédé à plusieurs replis : il a annoncé qu’il ne se représenterait pas en 2013, à la fin de son mandat à la présidence. Il a ensuite démis le gouvernement, puis il a proposé l’élection avant la fin de l’année d’un nouveau Parlement et de son successeur. Mais même cette dernière concession, une exigence de l’opposition, a été insuffisante pour calmer les appels à sa démission immédiate. Saleh a affirmé que des concertations étaient en cours pour opérer une transition pacifique du pouvoir, mais qu’elles ne devaient pas conduire à la mise en place d’une dictature militaire.

Outre le départ du président, de ses enfants et cousins qui dirigent des unités militaires et policières, les protestataires réclament aussi « un Conseil national de transition » et « une nouvelle Constitution instituant un régime parlementaire à soumettre à référendum dans un délai de trois mois ». Le bureau politique du CPG s’est réuni sous la présidence de M. Saleh, pour « passer en revue les positions obstinées du parti Al-Islah (islamiste) et de ses alliés qui ont fermé la porte du dialogue et ont cherché l’escalade ».

Isolé, Saleh a perdu le soutien d’une partie de l’armée, de puissantes tribus et d’importants dignitaires religieux.

Des contacts pour organiser une sortie de M. Saleh ont échoué, selon des sources politiques. L’une des formules envisagées consistait en un transfert du pouvoir à un conseil présidentiel de cinq membres, dont le général de premier plan, Ali Mohsen Al-Ahmar.

Abdallah menace

Pour jeter l’effroi dans le cœur de la communauté internationale, le président Saleh a essayé de mettre à jour le rôle d’Al-Qaëda dans son pays.

Cependant, de violents accrochages ont opposé dimanche l’armée yéménite à des membres présumés d’Al-Qaëda, qui ont réussi à prendre le contrôle d’une ville au Sud, un bastion du réseau extrémiste, a indiqué un responsable des services de sécurité. En réaction à ces accrochages, un chef de l’opposition sudiste, Ali Mohamed Al-Sabdi, un général à la retraite, a accusé M. Saleh d’encourager Al-Qaëda à étendre son influence dans le Sud, pour faire croire à l’Occident que sans lui, le chaos prévaudra au Yémen. « Il a donné des directives à certaines unités militaires dans la province d’Abyane pour qu’elles remettent leurs armes à des éléments d’Al-Qaëda », explique M. Sabdi dans un communiqué. Et d’affirmer que le président Saleh entend ainsi avertir la communauté internationale qu’Al-Qaëda est une alternative à son régime.

Par ailleurs, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a reconnu dimanche que la chute de M. Saleh ou son remplacement par un gouvernement plus faible poserait un vrai problème pour les Etats-Unis dans la lutte contre Al-Qaëda .

Maha Salem

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