Al-Ahram Hebdo,Environnement | Nouveau départ pour la propreté

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 Semaine du 22 au 29 mars 2011, numéro 863

 

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Environnement

Hurghada . Depuis un mois, l’ONG HEPCA pour la protection de l’environnement est chargée de la gestion des déchets de la ville. Un soulagement pour la population.

Nouveau départ pour la propreté

Depuis quelques années, Hurghada croulait sous la saleté et la compagnie responsable de la propreté manquait de matériel approprié, alors que ses employés étaient mal formés et mal payés. Cette ville, capitale du gouvernorat de la mer Rouge, située à 450 kilomètres au sud-est du Caire, compte près de 250 000 habitants et produit quelque 470 tonnes d’ordures par jour qui ne sont pas ramassées et qui, du coup, s’accumulent dans les rues. « La propreté était devenue quasi absente ! Ce n’est pas dans l’intérêt du tourisme qui est notre essentiel gagne-pain », indique Mina, responsable des réservations dans un hôtel 5 étoiles de la ville.

Des touristes ont donc commencé à se plaindre, car parfois les tas d’ordures dans les rues prenaient feu et dégageaient des fumées gênantes. Outre les ordures, les détritus des travaux de construction s’accumulaient dans les rues du centre-ville. « Nous avons présenté plusieurs plaintes auprès des responsables. Nous avons même enregistré les numéros des camions qui jettent les ordures et les débris de construction, mais aucune action n’a jamais été prise », indique Mohamad Kamel, qui habite au centre-ville d’Hurghada.

Avec cette image sombre, il fallait une bonne dose de volonté pour rendre la propreté à la ville. C’est pourquoi depuis le début du mois de février dernier, c’est à l’ONG de renommée internationale HEPCA que la gestion des déchets dans la ville a été confiée.

Prêt de 22 millions de L.E.

HEPCA œuvre depuis 1992 à la protection de l’environnement et à la conservation de la nature. Pour sa nouvelle tâche, un prêt de 22 millions de L.E. devrait lui être fourni par la Chambre des investisseurs de la mer Rouge. Ainsi, elle se munira des équipements nécessaires à sa nouvelle mission. « Notre but est d’établir un système de gestion des déchets qui favorise le développement durable dans la ville », commente Amr Ali, président de HEPCA. Il ajoute que le système mis en place sera à la fois efficace et respectueux de l’environnement. HEPCA a entamé une activité similaire dans le quartier de Hadaba et a réalisé un succès patent. Elle devra maintenant généraliser ce modèle à toute la ville. « Ensemble avec la communauté, nous partageons la responsabilité de gérer les déchets et d’assurer un environnement propre et sain. En effet, la seule façon d’assurer le succès de ce projet est de faire sentir à la communauté que c’est son projet », explique Amr Ali. Il semble que ce principe est devenu facile à généraliser, surtout après le déclenchement du soulèvement populaire égyptien du 25 janvier 2011. Puisque depuis cette date, les Egyptiens réalisent que le pays est le leur et que sa propreté est de leur responsabilité.

Pour garantir le succès dans cette nouvelle tâche, HEPCA a commencé à guider la population d’Hurghada dans cette initiative. Des instructions sur des gestes simples à entreprendre ont été données et devraient avoir un impact très positif. Les habitants sont invités à placer leurs ordures dans les sacs-poubelles puis à les jeter dans des conteneurs prévus à cet effet, situés à un maximum de 75 m de chaque bâtiment (à défaut de quoi les habitants sont priés de contacter HEPCA) et vidés à partir de 23h. HEPCA a demandé aux habitants de s’assurer que les couvercles des bennes sont fermés pour les protéger des chiens, chats et rats, et tout contrevenant sera condamné à une amende du gouvernorat de la mer Rouge, conformément à la loi sur l’environnement numéro 4 de l’année 1994.

Mais HEPCA a bien compris que pour garantir la propreté, il faut que ses employés soient bien payés. « Avec les anciennes compagnies de propreté, l’ouvrier touchait un salaire de 400 L.E., ce qui est inhumain. Dans notre projet, le salaire d’un ouvrier s’élève à 950 L.E. pour 8 heures de travail sur deux shifts. S’il travaille 2 heures de plus, il touchera 1 260 L.E. », souligne Amr Ali.

Si HEPCA parvient à ce qu’Hurghada retrouve sa beauté, cela devrait inspirer d’autres ONG d’Egypte à en faire de même dans le reste du pays. Elles ne seront pas seules, le peuple, avec son nouvel esprit, voudrait changer l’image négative du pays à tous les niveaux.

Dalia Abdel-Salam

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