Al-Ahram Hebdo,Evénement | Seuls 4 % des expatriés pourront voter

  Président
Abdel-Fattah El Gibali
 
Rédacteur en chef
Hicham Mourad

Nos Archives

 Semaine du 23 au 29 novembre, numéro 897

 

Contactez-nous Version imprimable

  Une

  Evénement

  Enquête

  Dossier

  Nulle part ailleurs

  Egypte

  Economie

  Monde Arabe

  Afrique

  Monde

  Opinion

  Société

  Arts

  Livres

  Littérature

  Visages

  Environnement

  Voyages

  Sports

  Vie mondaine

  Echangez, écrivez



  AGENDA


Publicité
Abonnement
 
Evénement

Place tahrir. 355 569 citoyens se sont fait enregistrer aux consulats et aux ambassades pour pouvoir voter aux élections législatives. Il y aurait pourtant près de 8 millions d’Egyptiens vivant à l’étranger.

Seuls 4 % des expatriés pourront voter

Samedi 19 novembre était la dernière chance pour les Egyptiens vivant à l’étranger soucieux d’exercer leur droit de vote lors des élections législatives prévues lundi prochain, les premières à avoir lieu depuis la chute de Moubarak. C’est à minuit qu’a expiré le délai prévu pour se faire enregistrer auprès des ambassades et consulats égyptiens. Une formalité indispensable afin de pouvoir voter. Mais seuls 355 569 Egyptiens se sont fait enregistrer aux consulats et aux ambassades pour pouvoir voter aux élections législatives prévues lundi prochain, selon les chiffres de la Haute Commission Electorale (HCE).

Pour savoir la circonscription à laquelle appartient l’électeur, ce dernier devait faire rentrer le numéro de sa carte d’identité sur le site Internet de la HCE destiné à cet effet. La circonscription dépend de l’adresse en Egypte de l’électeur. Immédiatement, celui-ci pouvait obtenir tous les détails des candidats en lice.

Le président de l’Organisme central des comptes, Abou-Bakr Al-Guindi, affirme que le nombre des ressortissants égyptiens vivant à l’étranger est de 8 millions. Mais ceux figurant officiellement sur les listes des ambassades ne dépassent pas 1,5 million. Le combat de ces derniers, qui a commencé depuis des mois pour défendre leur droit de participer aux élections de leur pays d’origine, a finalement abouti : une décision récente de la justice leur a garanti ce droit.

Le Conseil des ministres a ensuite publié un décret réglementant les procédures électorales afin de mettre le verdict en application. Pour les Egyptiens de l’étranger, il suffit désormais de disposer d’une carte d’identité nationale ou d’un passeport égyptien pour pouvoir exercer leur droit de vote.

D’après les chiffres fournis par la HCE, 80 % des Egyptiens inscrits figurent parmi ceux résidant dans les pays du Golfe, notamment en Arabie saoudite (142 671). Ceux des Etats-Unis et du Canada rassemblés ne dépassent pas les 30 000 inscrits. Ces derniers ont fait état de difficultés techniques qui les ont empêchés d’accéder au site Internet.

Problèmes techniques

« Ce n’est pas par mauvaise volonté si beaucoup d’Egyptiens vivant aux Etats-Unis n’ont pas réussi à se faire inscrire. Ils se sont précipités vers l’ambassade en grand nombre pour pouvoir obtenir de nouvelles cartes d’identité, première démarche pour pouvoir voter », se défend Mohamad Al-Gamal, coordinateur général des Egyptiens de l’étranger.

Pour ce qui est des Egyptiens vivant en France, l’ambassadeur égyptien à Paris, Nasser Kamel, explique que « la France réunit une large communauté égyptienne estimée à près de 180 000 personnes. Malheureusement, ceux qui se sont fait enregistrer comme votants ne dépassent pas les 4 465. Ce qui s’explique partiellement par le fait que certains se sont trop éloignés de leur pays d’origine. Ceux-ci ont tout d’un coup découvert qu’ils ne peuvent pas renouveler leur carte d’identité nationale ou que leur passeport n’est plus valide ».

Pour les plus chanceux, qui ont arraché le droit de participer à dessiner l’avenir de leur pays, reste le problème du temps : une denrée rare vu le rythme de vie dans leurs sociétés d’accueil. « Le temps qu’il faut pour faire connaissance des candidats et de leurs programmes est interminable. Les médias égyptiens sont trop occupés par l’actualité quotidienne et ne s’intéressent pas à la sensibilisation politique de cette tranche d’Egyptiens », se plaint Moustapha Ragab, directeur de la Maison de famille égyptienne à Londres, une association communautaire informelle.

Ahmad Mekki, ancien président de la Cour de cassation, soulève un autre problème, d’ordre juridique cette fois. Selon lui, les personnels diplomates dans les ambassades égyptiennes à l’étranger ne sont pas prêts à tenir le rôle de contrôleur qui sera assuré par les juges à l’intérieur du pays. « Pour eux, c’est une nouvelle expérience qui reste encore ambiguë », estime-t-il.

Tirant les leçons de cet exercice démocratique, certains officiels prévoient la mise en place d’un système électronique permettant le vote par email. Mais pour ce faire, il faudra commencer par élaborer une base de données détaillées des Egyptiens résidant à l’étranger. Certes, ce ne sera pas le cas aux prochaines élections, mais l’idée est étudiée pour celles qui suivront, notamment pour le vote sur la nouvelle Constitution et les élections présidentielles prévues courant 2012 .

Howaïda Salah

Retour au sommaire

 




Equipe du journal électronique:
Equipe éditoriale: Howaïda Salah -Héba Nasreddine
Assistants techniques: Karim Farouk- Héba Nasreddine
Webmaster: Samah Ziad

Droits de reproduction et de diffusion réservés. © AL-AHRAM Hebdo
Usage strictement personnel.
L'utilisateur du site reconnaît avoir pris connaissance de la Licence

de droits d'usage, en accepter et en respecter les dispositions.