Al-Ahram Hebdo, Livres |

  Président
Abdel-Moneim Saïd
 
Rédacteur en chef exécutif
Hicham Mourad
  Conseiller de la rédaction
  Mohamed Salmawy

Nos Archives

 Semaine du 12 au 18 janvier 2011, numéro 853

 

Contactez-nous Version imprimable

  Une

  Evénement

  Enquête

  Nulle part ailleurs

  Invité

  Egypte

  Economie

  Monde Arabe

  Afrique

  Monde

  Opinion

  Société

  Arts

  Livres

  Littérature

  Visages

  Environnement

  Voyages

  Sports

  Vie mondaine

  Echangez, écrivez



  AGENDA


Publicité
Abonnement
 
Livres

Histoire . Entre documents historiques et textes explicatifs, Samir Raafat propose une relecture nostalgique des grandes années du développement industriel et financier en Egypte.

L’âge d’or de la Bourse

C’est toute l’histoire de la bourse et des actions en Egypte qui prend vie dans ce magnifique album doté de 49 reproductions en couleur de certificats d’actions. On doit à Samir Raafat cette plongée dans l’Egypte de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Nous sommes à l’âge d’or de l’économie libérale en Europe ; l’Egypte est un pays exportateur prospère et de nouvelles compagnies y naissent chaque jour. Devant la multiplication de sociétés par actions, il devient de plus en plus nécessaire d’encadrer les Bourses d’Alexandrie et du Caire dont le fonctionnement est tant soit peu anarchique. Ces deux institutions indépendantes étaient alors dominées par des acteurs grecs, anglais ou belges. Il faudra attendre plusieurs dizaines d’années avant de voir des Egyptiens en prendre la direction.

A cette époque, des banques apparaissent et disparaissaient, mais le Crédit foncier et la Banque nationale d’Egypte tenaient solidement la barre du développement financier de l’Egypte. Coton et canne à sucre étaient le moteur de la prospérité, d’où la croissance de gigantesques sociétés agro-industrielles, telles que Sucreries et Raffineries d’Egypte, la société du Wadi Kom Ombo et la société Cheikh Fadl. Parallèlement, un essor foncier sans précédent se traduit par l’apparition de sociétés par actions, comme la Delta Land Investment Company et la société Oasis du Sahara ; la première fut à l’origine du développement de Hélouan, de Maadi et du Fayoum, et la seconde de la création d’Héliopolis.

En regardant attentivement les signatures portées sur les certificats d’actions, on constate que les propriétaires des banques sont aussi les promoteurs de ces sociétés foncières. Les mêmes noms se retrouvent aussi dans les compagnies de transport : chemins de fer, omnibus ou sociétés de navigation.

Les certificats d’actions donnent une image fidèle de l’Egypte de l’époque tout en mettant en évidence la fascination pour le passé pharaonique. Certains certificats représentent des scènes agricoles tandis que d’autres semblent évoquer le mouvement maçonnique du début du XXe siècle.

Sous la plume alerte de Samir Raafat, c’est la vie foisonnante de l’époque qui renaît : les sociétés qui se font et se défont, les intrigues, les personnalités. Il y a là des nationalistes convaincus qui s’opposent à la domination étrangère, politique et économique, d’autres qui sont au service des intérêts britanniques, français ou belges. Au passage, l’auteur nous fait revivre la naissance de certains des quartiers les plus huppés du pays, au Caire ou à Alexandrie.

Historiens, financiers et amateurs de souvenirs se plongeront avec bonheur dans ce livre attachant .

Aïcha Abdel-Ghaffar

Retour au sommaire

 

The Egyptian Bourse, de Samir W. Raafat. Zeitouna Press, Cairo, 2010.

 

 




Equipe du journal électronique:
Equipe éditoriale: Névine Kamel- Howaïda Salah -Thérèse Joseph- Héba Nasreddine
Assistant technique: Karim Farouk
Webmaster: Samah Ziad

Droits de reproduction et de diffusion réservés. © AL-AHRAM Hebdo
Usage strictement personnel.
L'utilisateur du site reconnaît avoir pris connaissance de la Licence

de droits d'usage, en accepter et en respecter les dispositions.