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 Semaine du 8 au 14 septembre 2010, numéro 835

 

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Dossier

 

3 questions à
Barakat Al-Farrah,
ambassadeur palestinien en Egypte.
« Nous pouvons à peine exporter des fleurs »

Al-Ahram Hebdo : L’économie palestinienne est en état de précarité en raison du bouclage et du blocus. Comment les pourparlers avec Israël qui viennent d’être relancés aideront-ils à son redressement ?

Barakat Al-Farrah : Le développement de l’économie palestinienne ne pourra avoir lieu que si Israël met fin au bouclage en Cisjordanie et au blocus à Gaza et si l’on arrive à une stabilité sécuritaire. Les barrières qu’impose Israël entravent le déplacement des personnes, des matières premières ainsi que l’implantation de nouveaux projets surtout à Gaza. Sans stabilité politique et sécuritaire, il n’y aura pas de nouveaux investissements. L’entrée des Arabes dans les territoires palestiniens doit être autorisée par l’intermédiaire des Palestiniens et non d’Israël. Cela encouragera beaucoup d’Arabes à visiter la Palestine et à y investir.

— Peut-on donc dire que vous êtes optimiste quant aux conséquences des pourparlers ?

Je ne peux pas me dire optimiste. Il est très difficile de dissocier l’économie palestinienne de l’israélienne et de mettre fin à la dépendance palestinienne sur Israël. Mais il faut en tout cas essayer de fixer les bases et l’infrastructure légale nécessaire. Par exemple, Abou-Mazen a lancé un décret interdisant aux Palestiniens d’acheter les produits fabriqués dans les colonies bien qu’ils soient moins chers que ceux produits en Israël en raison du coût du transport.

— La Cnuced a dans plusieurs rapports présenté le développement régional et international du commerce de la Palestine comme un important aspect de l’économie palestinienne. Qu’en pensez-vous ?

Le commerce a toujours un effet sur l’économie et sur la croissance du PIB. Mais Israël impose trop de barrières et nos capacités d’exportation ont été réduites. Nous pouvons à peine exporter des fleurs, des tomates et quelques denrées alimentaires. Même notre production d’oranges est devenue limitée, surtout à Gaza où les terrains agricoles sont en diminution. Le problème est que le commerce interarabe en soi n’est pas développé car les Arabes ne produisent ni des machines ni des équipements. Par contre, nous pouvons développer notre production agricole en Cisjordanie si nous parvenons à bénéficier de toutes nos ressources en eau. Nous pourrons aussi développer l’industrie de l’agroalimentaire et du textile.

Propos recueillis par Marwa Hussein

Les pratiques israéliennes et le blocus ont provoqué un changement radical de la structure de l’économie palestinienne. Les secteurs producteurs, comme l’agriculture et l’industrie, ont considérablement régressé entre 1995 et 2008 en raison de la destruction des infrastructures, de la confiscation des terrains et du manque d’eau, cédant la place au secteur des services. Ce dernier constitue actuellement les trois quarts de l’économie, ce qui marque un signe de faiblesse.

Source : Cnuced.

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