Al-Ahram Hebdo, Opinion | Makram M. Ahmad; Entre tunnels et passages

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 Semaine du 30 juin au 6 juillet 2010, numéro 825

 

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Opinion

Entre tunnels et passages
Makram M. Ahmad

Le prix de l’essence dans le secteur de Gaza est passé d’environ 1,5 dollar à 0,25 dollar le litre. Et celui des cigarettes ont également connu une baisse de 20 %. Ces baisses ne sont pas dues au fait que les points de passage israéliens ont commencé à faciliter l’introduction de marchandises. Ces baisses sont dues à la fraude par les tunnels clandestins qui relient à l’Egypte. Cette fraude se concentre sur l’essence et les cigarettes, puisque le marché à Gaza est noyé par tous les produits alimentaires et technologiques qui entrent dans le secteur via les tunnels clandestins, y compris les produits subventionnés. Ceci signifie que l’économie égyptienne assume une nouvelle charge en comblant les besoins du marché du secteur de Gaza par les produits qui n’y pénètrent pas à travers les passages israéliens. Il est évident que les Egyptiens seront plus satisfaits si ces produits passent par les points de passage et non pas par les tunnels. Selon les déclarations d’un responsable international chargé de suivre les conditions du marché à Gaza, le Hamas aurait gagné chaque jour 1 million de dollars qui constituent les taxes qu’il devait payer sur les produits fraudés à travers les tunnels. Il est donc évident qu’il est dans l’intérêt de l’Egypte que le blocus sur Gaza soit levé, pour ne pas faire assumer à l’économie nationale des pertes supplémentaires.

Si le Hamas veut que le blocus soit totalement levé, il n’a qu’à accepter le retour aux points de passage de l’Autorité palestinienne légitime sous forme des forces d’Abou-Mazen, et ce, pour contrôler l’entrée des individus et des marchandises. C’est ainsi qu’il est possible de réfuter les prétentions du premier ministre israélien concernant les craintes de fraude d’armes, sachant que l’Occident et la communauté internationale soutiennent le côté israélien sur ce point.  Or, le Hamas n’acceptera jamais de répondre à cette réclamation, parce qu’il veut rester l’autorité unique dans le secteur, coûte que coûte. Surtout que le gouvernement d’Ismaïl Haniyeh profite économiquement de la situation. Alors que les opérations de fraude continuent, l’Organisation de secours assure 80 % des besoins des habitants de Gaza et le gouvernement de Ramallah est chargé de payer les salaires de 60 000 employés palestiniens dans le secteur. Aujourd’hui, il faut craindre que le temps ne passe vite et qu’Israël, qui a baissé la tête face à la tempête, ne réussisse à calmer l’opinion internationale, pour revenir au point de départ, surtout si le Hamas pense à lancer une de ses roquettes sur les villages israéliens voisins.

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