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  Président Abdel-Moneim Saïd
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 24 au 30 mars 2010, numéro 811

 

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Palestine. Israéliens et Américains sont en passe de mettre un termeà la crise qui a refroidi leurs relations sur fond d’un processus de paix dont on n’attend pas le dégel de sitôt.

Du froid et du chaud
 loin de l’essentiel

Le coup de froid, il y a deux semaines entre les Etats-Unis et Israël, semble s’être estompé. S’est estompé aussi tout espoir de reprise sérieuse des négociations en vue d’une paix véritable. Et la visite cette semaine à Washington du premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, est plus destinée à réchauffer les relations entre les deux pays qu’à parvenir à des moyens de relancer le processus de paix. En effet, à la veille de l’arrivée de M. Netanyahu à Washington, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a réitéré le ferme soutien de Washington à la sécurité de l’Etat hébreu. « Pour le président (Barack) Obama, pour moi et pour toute l’administration, notre engagement pour la sécurité d’Israël et pour l’avenir d’Israël est inébranlable. Garantir la sécurité d’Israël est plus qu’une position politique pour moi. C’est un engagement personnel auquel je ne renoncerai jamais », a déclaré Mme Clinton.

La sentence a été lâchée. C’est tout dire. Les Palestiniens ont beau compter sur les engagements premiers de M. Obama, qui avait fait du processus de paix l’une de ses priorités à son arrivée à la Maison Blanche, ils n’obtiennent toujours rien. Certes, la secrétaire d’Etat américaine a appelé Israël à faire des choix « difficiles mais nécessaires » pour la paix, il n’en demeure pas moins que Washington reste impuissante face à Israël, incapable de lui imposer ces « choix difficiles ». Suite à la crise diplomatique entre Washington et Tel-Aviv, et sous la pression américaine, Benyamin Netanyahu a dit accepter de faire des « gestes de bonne volonté » afin de relancer les négociations avec les Palestiniens. Mais il n’a rien cédé sur un point capital : un gel de la colonisation à Jérusalem-Est, dont la communauté internationale ne reconnaît pas l’annexion en 1967. A la veille de son départ pour la capitale américaine, le premier ministre israélien a ainsi défié le monde entier en déclarant : « La politique de construction à Jérusalem est la même que celle qui prévaut à Tel-Aviv. Nous continuerons de construire à Jérusalem, comme nous l’avons fait depuis 42 ans ».

Quant à George Mitchell, l’émissaire américain pour le Proche-Orient, actuellement dans la région, il fait profil bas. Au terme d’une rencontre avec le président palestinien, Mahmoud Abbass, lundi à Amman, ce dernier s’est contenté d’appeler Israéliens et Palestiniens à la « retenue » après les violences dans les territoires palestiniens et à Jérusalem-Est, afin de permettre la tenue de pourparlers indirects ; tout en affirmant qu’il poursuivrait « dans les prochains jours » ses discussions avec les responsables israéliens et palestiniens afin d’établir « les conditions qui permettront de lancer les pourparlers indirects et d’avancer vers la paix et la prospérité pour tous ». Mitchell attend sans doute les résultats de la rencontre Obama-Netanyahu à Washington.

L’heure des décisions

Côté palestinien, la présidence de l’Autorité a accusé, dimanche, Israël de répondre aux efforts diplomatiques par « l’assassinat » de Palestiniens et d’entraver la reprise du dialogue par sa politique de colonisation à Jérusalem-Est. « L’escalade israélienne et l’assassinat quotidien des Palestiniens sont le message de l’actuel gouvernement israélien aux Arabes et aux efforts américains », a affirmé le porte-parole de la présidence palestinienne Nabil Abou-Roudeina, après la mort de quatre Palestiniens près de Naplouse (Cisjordanie) en 24 heures. M. Abou-Roudeina a ajouté que les déclarations de M. Netanyahu sur la politique de colonisation de son gouvernement à Jérusalem « n’aident pas à la reprise des négociations ».

Pour sa part, le négociateur palestinien, Saëb Erakat, a déclaré que « l’heure est aux décisions. L’intervention d’une tierce partie pour rapprocher les points de vues dans les négociations est un mécanisme adéquat ». Soulignant que les Palestiniens et les pays arabes ont approuvé les pourparlers indirects, il a ajouté que « la responsabilité du blocage des négociations » incombe à Israël.

Devant l’impossibilité de négociations de paix directes interrompues depuis fin 2008, les Etats-Unis ont obtenu des deux parties de participer à des pourparlers indirects, que doit mener M. Mitchell. Le début de ces négociations a été différé après le feu vert donné le 9 mars par l’Etat hébreu à la construction de 1 600 nouveaux logements à Jérusalem-Est. Depuis cette annonce, de fréquents accrochages ont eu lieu entre manifestants palestiniens et forces israéliennes à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée, lors de protestations contre la colonisation juive.

Aujourd’hui, ce sont avant tout les Etats-Unis qui sont à l’épreuve. Le principal parrain du processus de paix doit donner la preuve de sa capacité à relancer ce processus, à faire pression sur Israël et à être impartial. Les Palestiniens peuvent-ils encore y croire ?

Abir Taleb

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3 question à ministre soudanais de la Coopération, Tigani Saleh Fedail, présent à la Conférence des donateurs pour la reconstruction du Darfour, dimanche dernier au Caire.

« Deux milliards de dollars sont nécessaires pour la reconstruction du Darfour »

Al-Ahram Hebdo : Quelle est votre évaluation des résultats de la Conférence des donateurs pour la reconstruction du Darfour ?

Tigani Saleh Fedail : J’estime que cette conférence des donateurs a été un grand succès. Cela s’est traduit par son organisation au Caire en coordination avec la Turquie ainsi qu’avec l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI). Et ceci sans parler de la présence massive de tous les pays et institutions invités et qui nous ont apporté des contributions très généreuses. Les donations et contributions promises ici, par l’ensemble des pays et institutions présentes, sont, à mon avis, importantes et satisfaisantes. Je suis sûr qu’elles pourront donner un grand élan et offrir un soutien important à la reconstruction du Darfour.

Mais les 850 millions de dollars promis sont bien inférieurs aux attentes, puisque l’on espérait réunir 2 milliards de dollars au cours ce cette conférence

C’est vrai que l’on a obtenu moins de la moitié de ce que l’on attendait. Cela dit, avec l’argent qui nous a été promis ici, nous pourrons quand même réaliser un grand nombre de projets prévus dans le plan de reconstruction du Darfour. En fait, le chiffre de deux milliards, annoncé avant la réunion, constitue la somme nécessaire pour la réalisation de différents projets importants pour la reconstruction et la réhabilitation du Darfour.

— Comment allez-vous gérer le montant obtenu en vue d’avoir une bonne administration de la somme, en établissant des priorités et couvrant les besoins essentiels de la population du Darfour ?

Nous allons créer une commission mixte formée par le Qatar, la Turquie, l’Egypte et les représentants des pays de l’OCI, pour discuter au sein de ce groupe de la meilleure manière de gérer l’aide obtenue et établir les priorités à travers lesquelles seront traités les différents projets visant la reconstruction du Darfour.

Propos recueillis par
 Randa Achmawi

 

 

 




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