Soufisme.
Ysabel
Baudis
sélectionne une
anthologie
poétique
: Hallaj, chant d’amour
pour inaugurer
sa maison
d’édition Orients/Sables,
basée en France.
La
deuxième vie de
Hallaj
Depuis
la traduction de
sa
biographie
d’Oum Kalsoum en langue
arabe (édition
du Centre national de la
traduction, Le
Caire 2009),
Ysabel
Baudis a acquis
une
notoriété, au Caire et
dans le monde
arabe,
digne de May Zayada
ou Souad
Al-Sabah.
Mais Ysabel
Baudis
avait, depuis
quelques
années, une obsession
particulière pour la vie
et l’œuvre
du grand
soufi arabe Al-Hallaj.
Elle naviguait sans
cesse entre
la rive de la calligraphie
et celle
de la poésie
arabe, à
la recherche des
mots sages, des
histoires d’amour et des
expériences mystiques
exceptionnelles.
C’est ainsi
qu’elle a
fondé sa
propre
maison d’édition,
Orients/Sables, à Paris, pour
pouvoir
vulgariser quelques
trésors
littéraires et artistiques
arabes que
les éditeurs
classiques, pour
ne pas dire
conventionnels, hésitent
à publier.
C’est
donc
l’ouvrage dont
nous allons
parler qui
est le premier fruit
donné par le
jardin
littéraire d’Ysabel
Baudis. Son
titre, Hallaj, chant
d’amour, révèle
d’emblée le
choix poétique
d’Ysabel
Baudis qui consiste
à
sélectionner du corpus
poétique
soufi de Hallaj
ses
plus belles paraboles d’amour.
Mais la
véritable surprise du
livre c’est
que les belles paroles de
Hallaj sont
endiamantées par de sublimes
calligraphies d’Henri
Renoux et
d’une troublante
postface-exégèse
du grand
poète libanais
Salah
Stétié. Intitulé
comme sur
une aile
d’ange,
Salah Stétié
tisse dans
cette
postface explicative un
sublime canevas,
dont il
a seul le secret,
où
l’histoire personnelle de
Hallaj se
confond avec l’histoire
du soufisme
islamique et la
littérature
arabe dans
ses plus belles expressions.
Mais Salah
Stétié
n’oublie
pas le calligraphe
français Henri
Renoux qui
est
dans cette
aventure le
répondant occidental de cette
fascination du
mysticisme
arabe qu’il a
su transformer en
calligraphie.
Ysabel
Baudis a
donc su
gagner son
pari en offrant aux
lecteurs
occidentaux
ce petit chef-d’œuvre
réjouissant,
tant pour
l’esprit que pour le
cœur, sans
oublier le plaisir des
yeux
éblouis par la sublime
calligraphie.
Ahmed
Youssef