Al-Ahram Hebdo, Echangez, écrivez |
  Président Abdel-Moneim Saïd
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 24 février au 2 mars 2010, numéro 807

 

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Lecture. Source de savoir, le livre est pourtant délaissé en Egypte. Un de nos lecteurs se lamente de ce phénomène patent chez les jeunes et estime que notre société y perd beaucoup.

Le livre, ce compagnon mal connu

« Le livre est roi et tous les systèmes de formation en dépendent », c’est par ces propos que la ministre algérienne de la Culture, Khalida Toumi, dans le numéro 803 d’Al-Ahram Hebdo, dépeint judicieusement l’importance et la précieuse valeur du livre. Cependant, en parlant du livre et de la lecture, se dresse immédiatement devant nous un obstacle fait de plomb et qui semble de prime abord inébranlable : c’est l’analphabétisme, précipice inépuisable de retard et de recul. Or, vanter la nécessité du livre, les délices et le charme de la lecture à un public illettré serait une chose dérisoire. Il faudrait donc tout d’abord briser les lourdes chaînes de ce fléau épidémique qui nous ronge impitoyablement. Notons que les statistiques qui recensent le nombre d’illettrés sont pénibles à mentionner publiquement, c’est pourquoi la lutte contre cette catastrophe sociale entreprise par les responsables ne devrait ni s’atténuer, ni fléchir.

En regardant de près notre société, un autre point, critique et inquiétant, me tracasse et me désole. Je remarque combien le livre est peu apprécié par le public égyptien et particulièrement les jeunes. En fait, la nouvelle génération cherche ailleurs le divertissement et les concurrents du livre sont, hélas, bien nombreux. Citons comme exemple la télévision, assurément l’aimant irrésistible pour tous les âges. Les téléspectateurs sont impossibles à dénombrer, chose évidente puisqu’avec la diversité des programmes sur les innombrables chaînes satellites, les feuilletons égyptiens, syriens et turcs, y compris les films arabes et américains, sans oublier la diffusion des sports, notamment les matchs de football, le petit écran répond sans arrêt à tous les penchants et satisfait tous les goûts. De même, un autre moyen de distraction s’impose avec énergie, et duquel les jeunes ne parviennent pas à se désister et se laissent volontairement cloîtrer en sa compagnie, sans broncher, pendant d’interminables heures : Internet.

Il est indubitable que les jeunes ont un grief contre le livre, se pencher sur un bouquin et s’y concentrer pendant une heure devient un calvaire, une tâche insoutenable, comme un devoir d’école, une source de monotonie de laquelle ils essayent contre vents et marées de s’éclipser.

Alors, pour ne pas nous jucher au poste d’accusateur et sermonner nos enfants, cherchons sagement les raisons de cette réticence et ce désintéressement de la lecture. L’énigme se résout en sachant que le vrai coupable et qui possède tous les torts n’est autre que le système éducatif, imbu de carences, de désorganisations et d’instabilité. Ceci s’est fatalement répercuté sur les écoliers, les collégiens et même les étudiants ; ils détestent d’emblée tous les livres d’école et les bouquins en général sans distinction et sans réflexion.

Les ministères de l’Education et de l’Enseignement supérieur peinent à trouver une issue à ces sempiternels problèmes. Point de plan rigoureux pour se sauver de son impasse, et par conséquent point d’échappatoire à ce curieux phénomène qui caractérise péjorativement la jeunesse.

Mesurant ainsi les choses, et en connaissance de cause, la première dame d’Egypte, Madame Suzanne Moubarak, a entrepris une campagne bien méritoire pour répandre à travers toute l’Egypte l’amour de la lecture : « La lecture pour tous », c’est une gracieuse invitation pour les enfants et les parents pour s’attacher à la lecture et c’est également un pas vers un nouvel horizon, et un azur illuminé de culture et de progrès. Cependant, le chemin est long et caillouteux et d’autres projets devraient se joindre au premier, pour récolter les fruits et les résultats tant désirés. Au cours de son discours, la ministre algérienne de la Culture a parlé d’un projet gigantesque entrepris par les deux ministères de la Culture et de l’Intérieur pour instaurer environ 1 800 bibliothèques qui serviront toute l’Algérie, villes et villages. C’est à mon avis une idée exemplaire à ne pas négliger, un modèle parfait à suivre. Certes, il nécessitera un budget extrêmement élevé. Mais le profit intellectuel sera considérable. Dans toute l’Egypte, chaque quartier devrait contenir environ une vingtaine de bibliothèques, bien équipées, attrayantes, ensoleillées, joliment décorées, enrichies d’enseignes portant des slogans tels que « Lire est un plaisir » ou encore « La lecture est une joie sans mesure ». Peut-être pourrait-on ainsi capter l’attention du public, susciter sa curiosité et le pousser à y pénétrer pour découvrir le monde enchanteur et éblouissant de la lecture et que le livre, loin d’être fastidieux, soit au contraire un moyen sans pareil de détente et de culture pour l’esprit.

Le public civilisé dans les pays occidentaux est également un modèle idéal à propager, connaissant parfaitement la valeur du livre. On voit les passagers dans les différents moyens de transport, tramways, autobus, ou trains s’absorber dans la lecture d’un livre qu’ils emportent toujours avec eux, profitant ainsi d’un moment de loisir, avant d’arriver à destination.

Peut-être parviendrons-nous un jour à atteindre notre objectif de créer une sympathie entre le public égyptien et le livre, et combler les lacunes qui existent entre eux. Notre grand souhait est de voir le livre devenir le compagnon inséparable de chaque individu.

Rédallah Mokhtar Moussa,
Héliopolis.

Trop plein général

Permettez-moi d’exprimer ma colère face à une situation grave que nous rencontrons tous les jours et qui nous concerne tous : ouvriers, employés, ou médecins ... Nombreux sont ceux qui sont dans une situation déplorable et expriment leur mécontentement face au bâtiment de l’Assemblée du peuple. Par exemple, les pharmaciens sont depuis plusieurs jours en sit-in pour protester contre une décision les obligeant à modifier leurs conditions de travail, parfois trop coûteuse pour eux. Parmi ces conditions, il y a l’augmentation de la superficie de la pharmacie qui doit passer de 25 à 40 m2. Et la raison est loin d’être convaincante : il s’agit de soi-disant plus d’espace pour mieux accueillir les clients ! Mais il semble que nos responsables n’ont pas bien calculé les choses, car de telles décisions handicapent encore plus les jeunes qui rêvent d’avoir leur propre pharmacie et qui n’ont pas beaucoup de moyens financiers. Il se passe quelque chose dans notre société et nous devons le reconnaître : la population, toute classes confondues, en a assez des inégalités, de l’injustice et des prix qui augmentent, alors que la valeur du citoyen ordinaire baisse continuellement au fil des jours !

Amina Mohamad,
Tanta.

La santé des pauvres

Tout d’abord, permettez-moi de vous remercier pour vos efforts dans le traitement des sujets touchant directement la vie quotidienne de la société égyptienne. Parmi ces sujets, je voudrais citer l’article « Les malades démunis dans le collimateur », publié dans le numéro 805 d’Al-Ahram Hebdo, et qui aborde le service public des soins médicaux. Je voudrais à ce titre vous faire part de mon expérience. L’article en question affirme que depuis deux semaines, plus de 70 % des hôpitaux universitaires ont cessé de recevoir les patients pris en charge par l’Etat. Or, ils sont 1,5 million de patients à être pris en charge chaque année par l’Etat. Cela démontre que le système est bel et bien en danger et affecte la santé de la population. Mais cela ne s’arrête pas là : il existe aussi de nombreuses accusations selon lesquelles certains, pas des plus pauvres et au-delà des hôpitaux, cherchent à profiter financièrement de ce service destiné aux plus démunis. Des millions de livres égyptiennes partent ainsi en fumée alors qu’elles devraient aider les plus fragiles. C’est donc la mauvaise santé du système, dont les pauvres font en premier les frais, qu’il faut soigner. J’ose espérer que l’Etat se penchera en urgence sur leur sort et que les riches cesseront, en conséquence de mesures sévères, d’abuser du système.

Mohamad Hassan Galal,
Damiette.

Notre belle langue arabe

Tout d’abord je présente mes félicitations à toute l’équipe d’Al-Ahram Hebdo pour tous les efforts fournis. Permettez-moi de vous parler d’une date importante : il s’agit du 21 février. Cette date marque la journée internationale de la langue maternelle. Je pense que c’est une bonne occasion pour que nous prenions l’initiative de montrer combien notre langue arabe est une langue importante. Comment ? En organisant par exemple un festival national destiné à mieux faire connaître aux plus petits, comme aux plus grands, l’importance de la langue arabe. Il faut apprendre correctement les règles de la langue. Une langue doit s’apprendre précisément et justement. La langue arabe est une langue difficile, mais elle reste extrêmement intéressante dans ses significations et ses images. Alors portons-la haut dans nos cœurs !

Khaled Hussein,
Le Caire. 

Salon du Livre : honte à l’action de la francophonie !

J’aimerais que votre journal que je lis toutes les semaines depuis plus de 10 ans (papier ou net) puisse publier mon ressentiment que je développe ci-dessous. Par avance merci ! Je rentre à l’instant (8 février) de l’important Salon du Livre du Caire, sans doute 10 fois plus important que celui de Paris, mais peu connu en Europe. Dommage car il attire un immense public familial ... Je fréquente tous les ans ce Salon et la présence française est de plus en plus limitée. Le comble a été atteint cette année. Dans le Pavillon des pays étrangers (Pavillon 15) on trouvait un large stand de l’Italie, de la Russie (hôte officiel, certes), de la Pologne, de l’Espagne, de la Grèce, du Kazakhstan et de nombreux pays arabes. En revanche, la France avait bien un stand, très bien situé (près de l’entrée) mais où il n’y avait que des étagères ... sans aucun livre ! Une seule chaise, sans table, le meublait. Inutile de préciser qu’aucun représentant n’était présent sur ce malheureux stand vide. On nous a dit qu’ils étaient présents les jours précédents (est-ce vrai ?). Alors bravo les beaux discours sur la francophonie ! J’ai assisté à la stupéfaction de visiteurs égyptiens face à cette défection totale. C’était navrant ! A quoi sert notre attaché culturel du Caire   ? Pourtant, certains de nos présidents sont des habitués du tourisme en Egypte : Mitterrand bien sûr à l’Old Cataract mais aussi notre président actuel, Sarkozy, fidèle au Sofitel de Louqsor (Old Winter Palace) et de Charm Al-Cheikh. Compte tenu des liens que notre président actuel entretient avec ce pays, ne pourrait-il pas remonter les bretelles de notre représentant au Caire ?

Alain Celibert,
Le Caire.

 




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