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 Semaine du 22 au 28 décembre 2010, numéro 850

 

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Environnement

Lacs du Nord . Attendus de longue date, les résultats du programme d’observation environnementale viennent d’être publiés par le ministère de l’Environnement. Leurs conclusions sont cependant critiquées.

Un pas dans la bonne direction

Mieux vaut tard que jamais. Après les appels répétés des écologistes, des ONG et des scientifiques pour aller au secours des lacs naturels en Egypte en général, et ceux du Nord en particulier, le ministère d’Etat à l’Environnement se lance dans un programme portant sur l’observation environnementale de ces ressources naturelles. Le ministère, représenté par l’Agence Egyptienne pour les Affaires de l’Environnement (AEAE), en coopération avec l’Institut national de l’océanographie et des pêcheries à Alexandrie, vient de publier le rapport annuel de la première phase de ce programme qui porte essentiellement sur les lacs du nord (Borollos, Manzala, Edko, Bardawil et Mariout). Objectif : évaluer la situation écologique de ces lacs, afin de créer une base de données nécessaire pour leur gestion complète et leur développement durable. Inutile de préciser qu’un programme pareil ne pourrait pas aider à évaluer le degré de pollution de chaque lac, afin de guider les responsables et les services gouvernementaux qui devraient mettre un terme à la dégradation sur le plan écologique d’une source naturelle importante pour la production de poissons en Egypte. « Les résultats de ce programme ont montré une variété du taux de salinité de l’eau de ces lacs. Les niveaux d’oxygène dissous dans l’eau est dans les limites reconnues sur le plan mondial (5 milligrammes/litre). Les matières organiques et solides sont minimes dans ces lacs, ce qui est considéré comme une preuve d’absence de pollution industrielle et domestique. En général, ces matières ne constituent pas de danger. Actuellement, des mesures sont prises visant à conformer la qualité des eaux usées versées dans chaque lac avec les critères environnementaux. Aussi les résultats ont-ils montré l’existence de petites quantités de pesticides. Ce qui n’influence aucunement la qualité de l’eau dans ces lacs », comme l’ont mentionné les initiateurs de ce rapport. D’ailleurs, ces derniers ont laissé entendre que les lacs aujourd’hui ne souffrent que de peu de problèmes écologiques. Ils ont affirmé : « Si ce rapport a porté sur les résultats de plusieurs visites durant différentes périodes de l’année 2009-2010, il y a d’autres visites qui auront lieu dans les prochaines phases du programme, afin de parvenir à une base de données complète à la disposition de tous les chercheurs ».

Bien que la conclusion de ce rapport annuel soit en fin de compte optimiste par rapport aux problèmes écologiques dont souffrent les lacs du nord de l’Egypte, des chercheurs ont mis en cause ces résultats et même les facteurs scientifiques sur lesquels ils se sont basés.

Base de données mise en doute

Les lacs naturels en Egypte sont considérés comme une ligne de protection, parce que 80 % des polluants y sont jetés, selon les instances de recherche pertinentes. Vu la pollution des eaux du drainage sanitaire, industriel et agricole, beaucoup de lacs ont atteint un niveau dangereux. Et vu qu’il existe plusieurs départements gouvernementaux responsables de plusieurs domaines et activités dans chaque lac, une coordination au niveau de la coopération scientifique est primordiale dans l’avenir, afin de sauver ces ressources naturelles. « On doit admettre que les responsables ont agi tardivement pour régler la situation écologique des lacs du nord. Mais même s’il y a des programmes en cours, pour diminuer au maximum la pollution dans les lacs, il doit y avoir des taux plus précis, afin de parvenir à construire une vraie base de données. Cela exige des laboratoires pour l’observation régulière de l’eau des lacs et une coordination de haut niveau entre tous les centres de recherches et les instances concernées, afin de diminuer le pourcentage d’erreurs. Je peux citer à cet égard l’Institut national de l’océanographie et des pêcheries, le Centre national des recherches, le Centre national pour les recherches hydrauliques relevant du ministère des Ressources hydrauliques et de l’Irrigation, le laboratoire central relevant du ministère de l’Agriculture et de la Bonification des terres », explique Mohamed Borhan, spécialiste international de l’environnement et directeur du projet de l’adaptation du Delta du Nil aux changements climatiques relevant du Programme des Nations-Unies pour le développement. Et de préciser : « Les facteurs sur lesquels le rapport s’est basé sont variables. Il est donc difficile de mesurer le degré de pollution. Il fallait plutôt travailler sur les êtres vivants qui se trouvent dans l’eau et les sédiments des lacs. Les responsables de ce programme devraient prendre des échantillons des différents secteurs des lacs et non seulement des zones dans lesquelles sont jetées les eaux usées ».

Le fait que le rapport ait mis les cinq lacs dans un seul panier a été également critiqué. « Le lac Bardawil possède un état écologique meilleur que les autres lacs du nord : il n’y a ni de drainage qui s’y jette ni de grande population. Edko, Borollos et Manzala ont des accès sur la Méditerranée et donc l’eau est renouvelée malgré le taux élevé de pollution. Le lac Mariout est complètement fermé et il souffre d’un vrai problème écologique. Je ne veux pas être pessimiste, mais je pense qu’avec une telle situation, les solutions pour diminuer la dégradation de l’environnement et réaliser un développement durable dans la majorité des lacs du nord ne sont pas réalisables », indique Wahid Moufaddal, chercheur à l’Institut national de l’océanographie et des pêcheries à Alexandrie.

Des critiques qui devraient être prises en considération si les responsables veulent bien sauver les lacs naturels au Nord de l’Egypte face à tous les défis dont ils souffrent, et pour préserver ce qui reste de ces sources naturelles.

Racha Hanafi

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Des conseils juvéniles pour protéger la Terre

« Ne gaspillons pas l’eau », « Equipons les robinets de dispositifs pour consommer moins d’eau », « Economisons l’électricité pour limiter la pollution atmosphérique des centrales électriques », « Développons l’installation de chauffe-eau solaires », « Utilisons si possible les moyens de transport en commun », « Faisons vérifier régulièrement le moteur de notre voiture pour limiter les émissions nocives », « Protégeons la biodiversité pour l’équilibre de la nature », « Proposons aux enfants des livres sur l’environnement ». Tels sont quelques conseils parmi les 99 proposés par les élèves égyptiens qui ont participé au concours scolaire organisé par le Centre Français de Culture et de Coopération (CFCC) de l’ambassade de France au Caire. Un jury composé d’éminents scientifiques français et égyptiens ont sélectionné parmi 300 propositions environ, les « 99 conseils pour protéger la planète » qui viennent d’être publiés récemment sous forme d’une brochure. L’édition de ce livret a été soutenue par les groupes Total, GDF Suez Exploration Egypt B.V. et TV5Monde. Il s’agit de l’événement « 2010 année franco-égyptienne de la science et de la technologie ». Dans ce cadre, le centre, en partenariat avec le ministère égyptien de l’Education, a proposé aux 29 gouvernorats d’Egypte une exposition intitulée « Le développement durable, pourquoi ? » ainsi que ce concours scolaire.

Racha Hanafi

 

 

 




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