Refus
arabe et action israélienne
Massoud Al-Hennawi
Le
ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud Al-Fayssal a
bien fait de refuser des invitations américaines appelant à
normaliser les relations avec Israël. Il a également refusé
d’effectuer un quelconque pas visant à instaurer la
confiance tant qu’Israël n’a fait aucune promesse concernant
le retrait des territoires occupés. Et Amr Moussa avait lui
aussi bien fait en assurant que les Arabes n’allaient
présenter aucune offre à Israël pour l’encourager à
présenter des sacrifices pour instaurer la paix.
Mais ce
refus de la part des Arabes suffit-il pour donner un élan
réel à la question palestinienne ?
Pour
répondre à cette question, il suffit d’observer les
mouvements d’Israël quand l’étau avait commencé à se
resserrer autour de lui et quand le président Obama était
sur le point de tourner le dos au gouvernement extrémiste de
Netanyahu.
Avant
tout, Netanyahu a envoyé son ministre des Affaires
étrangères à Washington pour calmer la colère américaine, et
surtout, pour tergiverser en faisant une proposition
satanique selon laquelle la colonisation sera suspendue de
façon provisoire tout en se concentrant sur le danger
iranien.
Ensuite,
le grand rabbin d’Israël a défié les Etats-Unis en annonçant
que Washington ne respectait pas les préceptes de la Torah
et visait à interdire aux juifs de construire leurs maisons
sur la terre d’Israël. Il a également envoyé des messages
aux chefs des communautés juives aux Etats-Unis, les
appelant à avoir recours à leurs pouvoirs pour s’opposer à
cette tendance. C’est alors qu’à peine, quelques heures
après, 2 sénateurs ont commencé à collecter des signatures
pour un message adressé à Obama l’appelant à faire pression
sur les Etats arabes afin qu’ils entreprennent une
initiative de paix envers Israël.
Puis,
quelques heures après, 200 membres du Congrès ont envoyé un
message au souverain saoudien l’appelant à normaliser les
relations avec Israël.
Il est
donc question d’un système complémentaire, d’un mouvement
continu auxquels participent le gouvernement israélien,
l’institution religieuse ainsi que différentes organisations.
Cette coopération a réussi à changer les tendances de
l’Administration américaine, passant d’une forte pression
sur Israël pour arrêter la construction des colonies, à
l’appel des Arabes d’entreprendre des pas sur la voie de la
normalisation.
Il est
donc clair que les Arabes doivent suivre la même méthode.
Ils doivent changer la politique de refus en politique
dynamique d’action continue et effective. C’est l’unique
moyen de parvenir à leurs droits, même si leurs réclamations
sont légitimes, et même si le président Obama croit en la
justice de leurs droits.