Al-Ahram Hebdo, Opinion | Le rêve sioniste vu par les historiens
  Président Abdel-Moneim Saïd
 
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 Semaine du 29 juillet au 4 août 2009, numéro 777

 

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Opinion
 

Le rêve sioniste vu par les historiens

Morsi Attalla

Je ne suis pas d’accord avec ceux qui s’opposent à la traduction des ouvrages israéliens, qu’ils soient en hébreu, en anglais ou en français. La traduction n’a rien à voir avec la normalisation, de plus cette position de refus constitue une certaine arriération et un éloignement de la méthode scientifique que nous avions adoptée après la défaite de 1967 et qui se base sur le principe « Connais ton ennemi ». L’unique moyen de connaître les intentions et les objectifs réels de l’Etat hébreu est de traverser l’esprit et la pensée israéliens, puisque dans n’importe quelle société l’esprit des écrivains et penseurs constitue la meilleure expression de la conscience, des ambitions et des rêves de cette société.

De plus, les écrits et les études dévoilent les tendances des lignes générales de la politique de chaque Etat. Cela n’empêche tout de même pas d’être prudent, car tout ce qui est écrit, en particulier en Israël, n’exprime pas nécessairement la vérité de l’esprit de la société israélienne dont la composition est très particulière.

Israël est un Etat où les nationalités d’origine sont nombreuses et où les rôles sont très bien distribués. De plus, grâce au patrimoine juif, l’Etat hébreu sait bien employer les systèmes culturels, intellectuels et médiatiques comme des tubes à essai prêts à être employés selon des objectifs très précis et des dates bien fixes. Il y a des années, le monde arabe a été ébloui par un nouveau courant intellectuel en Israël portant le nom de « Nouveaux historiens », dont le plus célèbre était le penseur et écrivain juif Benny Morris. Celui-ci, avec un nombre d’écrivains comme Tom Segev, avait guidé une campagne appelant à la révision de l’Histoire israélienne en effectuant une nouvelle lecture objective. Son ouvrage le plus célèbre « Rightness Victims » semblait apparemment impartial en critiquant les politiques et les pratiques israéliennes contre les Palestiniens. Mais le contenu dévoile une croyance profonde du rêve sioniste qui aspire à la fondation d’un Etat juif sur les territoires palestiniens. Ceci signifie que la critique des nouveaux historiens se concentre sur le moyen d’exécuter le rêve sioniste au niveau de sa forme et non pas celui de sa légitimité. En fin de compte, l’objectif est de prouver le droit hébreu en Palestine et de justifier les pratiques atroces contre les Arabes à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, c’est-à-dire pendant la phase de préparation du projet sioniste armé.

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