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 Semaine du 1er au 7 avril 2009, numéro 760

 

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Opinion

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Edito

Al-Qaëda en Arabie 

Six ans après le déclenchement par la branche locale d’Al-Qaëda d’une série d’attentats sanglants, l’Arabie saoudite est parvenue à neutraliser la menace représentée par les islamistes les plus radicaux.

Le 12 mai 2003, les adeptes locaux du réseau d’Ossama bin Laden ouvraient un nouveau front en attaquant trois complexes résidentiels de Riyad abritant des étrangers, tuant 35 personnes. C’était le début d’une campagne de violence qui coûta la vie en trois ans à des dizaines de personnes — des Saoudiens et des étrangers — à travers le pays et mit fin à la conviction des autorités saoudiennes qu’Al-Qaëda ne s’en prenait qu’à l’Europe et aux Etats-Unis.

Les efforts du gouvernement saoudien pour arrêter toute personne liée à l’idéologie islamiste la plus extrémiste et sa décision de réorienter l’action des services de renseignement vers les militants jihadistes plutôt que les activistes pro-démocratie ont porté leurs fruits. De nombreux militants, y compris des leaders, ont été tués entre 2003 et 2006 et plusieurs centaines arrêtés. Les autorités ont ainsi emprisonné au moins 1 500 islamistes radicaux. Les éléments d’Al-Qaëda qui subsistent en Arabie sont très peu nombreux et n’ont plus les moyens de lancer des attaques aussi spectaculaires que celles de 2003, selon plusieurs experts.

Les Saoudiens avaient « perdu la face » lors des attentats de 2003, après avoir nié toute responsabilité dans les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, perpétrés par 19 membres d’Al-Qaëda, dont 15 étaient des Saoudiens. Les attentats de 2003 forcèrent donc Riyad à se lancer dans une vaste campagne non seulement pour éradiquer les éléments d’Al-Qaëda dans le pays, mais aussi pour empêcher les Saoudiens d’avoir accès à l’idéologie du réseau. Les livres, enregistrements sonores et autres documents jihadistes ont ainsi été totalement bannis. Sur Internet, les sites jihadistes et ceux d’Al-Qaëda sont systématiquement bloqués par le gouvernement. Le ministère de l’Intérieur, qui possède des moyens de surveillance électronique très sophistiqués, dispose d’une équipe spécialisée dont le travail consiste à participer aux sites de discussions sur Internet pour porter la contradiction à l’idéologie jihadiste. En outre, le ministère supervise très attentivement les religieux. Afin de promouvoir la « vigilance », les arrestations sont rendues publiques dans le but de convaincre le public que la menace n’a pas disparu. Tous ces efforts rendent difficile le travail d’Al-Qaëda pour rebâtir ses cellules et ses réseaux.

Riyad porte maintenant son attention sur le Yémen, un pays pauvre qui partage une longue frontière avec le sud du royaume et où des suspects saoudiens et d’anciens détenus de la prison américaine de Guantanamo se sont réfugiés pour échapper à la répression en Arabie.

 




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