Al-Ahram Hebdo, Opinion | Morsi Attalla, Israël brouille les cartes
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 Semaine du 11 au 17 février 2009, numéro 753

 

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Opinion

Israël brouille les cartes

Morsi Attalla

Il est nécessaire que je signale dès le début qu’il existe dans tous les pays une référence à la pensée stratégique qui gère la zone de prise de décision, notamment en ce qui concerne les questions de guerre et de paix. Selon cette référence, il est possible d’éviter la guerre, tant qu’elle est injustifiée, même si les dirigeants politiques y font allusion par les menaces, tant qu’ils ont encore des chances d’atteindre leurs buts par l’action. A l’encontre, Israël est l’unique pays au monde qui parle de paix en brandissant les armes et les menaces solennellement. A son sens, la paix est le statu quo que ses soldats sont capables d’imposer sur le terrain. Et non pas ce que ses négociateurs peuvent arracher sur les tables de négociations régies par les principes d’égalité et sous l’ombrelle de la légitimité internationale.

Il est certain que cette mentalité bizarre et unique en son genre, qui oriente la pensée et le comportement politique et stratégique de l’Etat hébreu, est la raison essentielle de la complexité du conflit arabo-israélien de manière générale et de la cause palestinienne en particulier. Les Israéliens mélangent intentionnellement les cartes et falsifient les réalités avec pour objectif d’embrouiller une situation déjà compliquée de manière à ne plus pouvoir distinguer la réalité de l’illusion. Les initiatives de réactivations sérieuses entreprises par les médiateurs internationaux, afin de séparer les constats historiques et géographiques, ne faisant pas l’objet de doute d’une part et les mensonges et prétentions légendaires d’autre part, se trouvent prises dans le piège de la confusion et de l’embarras. Quel est l’objectif des Israéliens ?

Israël doit présenter des excuses pratiques et présenter des regrets, tout en s’engageant à ne plus jamais répéter ce qu’il a fait. Des excuses pratiques signifient promettre de renoncer à la pensée religieuse extrémiste et réviser la théorie sécuritaire désuète. Tel-Aviv doit reconnaître que la paix, qu’elle ne cesse de chanter nuit et jour et qu’elle ne fait que démolir par ses chars et ses missiles et avions nuit et jour, implique des conditions.

Je dis cela clairement, à l’heure où les émissaires internationaux ont commencé une nouvelle tournée d’actions politiques, afin de ressusciter un processus de paix très mal en point, à la lumière des événements de Gaza et l’arrivée d’une nouvelle Administration aux Etats-Unis. D’autant plus que cette dernière accorde la priorité au dossier du Moyen-Orient.

Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ceux qui craignent que ces efforts et ces mouvements internationaux deviennent une simple couverture pour cacher le visage odieux d’Israël, qui a été révélé clairement pendant les événements de Gaza. Mais Israël désire-t-il vraiment faire la paix ? Si la réponse est par l’affirmative, qu’est-ce qui le paralyse alors et l’attarde à concrétiser les accords préalablement conclus avec les Palestiniens, pour faire preuve de bonne volonté et récupérer la confiance perdue, afin de pouvoir poursuivre la démarche pacifique conformément à l’initiative arabe, la feuille de route et les accords d’Annapolis qui puisent leur légitimité de la formule de la terre contre la paix ?

L’insistance à poursuivre la construction du mur de séparation et des colonies, ainsi que la fragmentation de la Cisjordanie représentent-elles une réelle volonté de paix ?

La paix peut-elle exister avec l’insistance d’Israël à anéantir le droit au retour des réfugiés palestiniens, au moment où elle répète en grande pompe son droit à faire venir des millions de juifs de tous les coins de la terre, pour s’implanter sur les territoires exposés à une confiscation de leurs propriétaires palestiniens ?

La réponse à ces questions est l’unique accès correct à n’importe quel discours sur la sécurité, la stabilité et la paix. Mais le fait de tourner en rond autour des mesures sécuritaires relève de l’absurde. Je voudrais dire clairement que si l’objectif résidant derrière ces efforts est simplement l’accalmie et la confirmation de la trêve, cet effort, malgré son importance, ne procurerait qu’une trêve fragile et faible incapable de survivre pendant longtemps à l’ombre des provocations et des incitations multiples.

Il est devenu inévitable que les sages sur la scène palestinienne réalisent que la prochaine étape leur impose de réarranger intérieurement la demeure palestinienne et de soutenir ses fondements nationaux et ceci en accord avec les efforts égyptiens méritoires, afin de relancer et de faire triompher le dialogue objectif entre les différentes factions.

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