Al-Ahram Hebdo, Arts | Le corps à l’honneur
  Président Abdel-Moneim Saïd
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 16 au 22 décembre 2009, numéro 797

 

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Arts

Expositions. Le centre Saad Zaghloul accueille les statues d’une quarantaine d’artistes égyptiens de différentes générations et propose un panorama de la sculpture contemporaine.

Le corps à l’honneur

Dans les quatre salles du centre Saad Zaghloul, les 100 sculptures exposées actuellement s’attachent à l’humain, au charnel et à l’animal. Malgré la tendance abstraite dominante, les lignes courbes et formes géométriques évoquent clairement une réinterprétation d’un geste, d’une posture, d’un élément relié à la vie quotidienne. La sculpture devient alors vivante et parfois aussi mouvante. Tels sont les traits de « Sculptures contemporaines ». Une exposition qui réunit 44 sculpteurs égyptiens. « C’est une célébration de la sculpture. L’exposition regroupe différentes générations. On retrouve des artistes âgés de 25 à 80 ans », souligne Tareq Maamoun, directeur du centre Saad Zaghloul et organisateur de l’exposition.

Il s’agit en fait d’une panoplie de sculptures de matières différentes : le bronze, le granit, le basalte, le marbre, le verre et le bois. Beaucoup de sculpteurs choisissent d’exprimer l’aspect physique de l’homme. Le portrait occupe une place prépondérante dans l’exposition. Une jeune fille égyptienne portant le yachmak, par Afaf Abdel-Dayem qui appartient à la génération des pionniers, est une œuvre de petite taille en bronze. Les détails du visage sont purement égyptiens, voire pharaoniques, surtout avec les lignes encerclant les yeux.

Deux autres portraits signés par le plus jeune artiste, Tamer Ragab, accentuent le jeu du contraste et témoignent d’une certaine sensualité. Toujours utilisant le bronze, Tamer Ragab jongle avec les surfaces, la texture et le relief. Et partant de l’abstraction, il manipule les proportions et les formes du front, des yeux et du nez. Seules les lèvres gardent une apparence vraisemblable et sensuelle.

Le buste, le torse ou le corps en entier reprennent différentes variations. Les sculpteurs manipulent à la fois la figuration et l’abstraction et créent des formes belles, illusoires, souples, volumineuses ou encore fines et sublimes.

Le trio des torses à dimensions variées de Houriya Al-Sayed présente une approche différente et surprenante. Il s’agit de trois corps sublimes, en verre transparent et bleu. Al-Sayed aborde avec ce jeu de couleurs la question de la pureté de l’homme. Des tubes en verre soufflé, pour créer ses créatures bien proportionnées.

Impossible alors d’évoquer la sculpture en verre sans retrouver aussi les œuvres signées par Aïda Abdel-Kérim et qui font partie de la collection de son musée d’art à Harraniya. Trois femmes liées ensemble et dressées sont debout : elles portent en elles le style de cette artiste pionnière.

Les courbes féminines et les rondeurs sont bien accentuées chez les deux femmes sculptées par Magued Michael. Sa sculpture évoque la posture d’une sirène. Il suffit juste de bien souligner les seins ou les nattes d’une jeune fille afin de donner à sa sculpture une allure vivante et retracer un corps illusoire.

Les lignes géométriques et les formes purement abstraites traduisent aussi chez certains sculpteurs le corps humain. Le sculpteur et architecte Akram Al-Magdoub présente une œuvre en granit de petite taille. La pièce dans sa forme est basée sur l’idée de la construction. Avec quelques surfaces sculptées, Al-Magdoub retrace la posture d’un homme en djellaba. Quelques lignes droites et des surfaces carrées laissent échapper la posture humaine et les plis de la djellaba.

Dans l’œuvre horizontale d’Amir Al-Lissy, les surfaces du granit polies s’opposent à d’autres brutes. Quelques traits en reliefs s’opposent à d’autres plus enfoncés. Le jeu du contraste donne à la sculpture le mouvement de l’humain.

Chez Mohamad Radwan, les lignes sont beaucoup plus droites et verticales et la sculpture est plutôt svelte. Il mise sur la finesse, la hauteur et la perpendicularité tout en s’inspirant de l’art pharaonique.

Ihab Al-Laban sculpte, lui aussi, le corps humain mais dans sa totalité. Quelques lignes simples, polies et des surfaces rondes limitées retracent une forme compacte du corps en bronze.

Loin de la pure représentation du corps, d’autres sculpteurs puisent dans le monde végétal, animal ou inerte et représentent des œuvres en rapport avec l’être humain et la vie quotidienne. Hani Faysal sculpte deux bouquins. Un livre fermé, intact, s’oppose à un autre déjà ouvert. Les lignes superposées, taillées et non polies ne sont que les traces des pages accumulées.

Hassan Kamel aborde le thème du trône. Ses deux sculptures en bronze gardent une forme cubique et des rondeurs. Au sommet, deux petits sièges forment la couronne et symbolisent la rencontre entre le roi et la reine. Parfois, le rapport est directement souligné. Mahfouz Salib associe la forme volumineuse d’une femme voilée assise à côté de plantes. La sculpture symbolise la femme et la mère comme une plante fructueuse. Moustapha Al-Razzaz présente une œuvre en bronze l’humain s’allie à la musique. Les mains sont pour tirer les cordes du luth, l’ajuster ou l’étreindre.

May Sélim

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Jusqu’au 6 janvier,

tous les jours de 10h à 14h et de 17h à 21h

(sauf le vendredi)

au centre culturel Saad Zaghloul, 2 rue Saad Zaghloul.

Tél. : 2795 6864

 




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