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 Semaine du 3 au 9 septembre 2008, numéro 730

 

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Ramadan. La Banque alimentaire d’Egypte est une association caritative qui distribue de la nourriture aux pauvres toute l’année. Le Ramadan reste le mois où son action gagne le plus en intensité.

Du bénévolatbien organise

Des dizaines de jeunes filles et garçons s’alignent autour de longues tables. Chacun connaît bien sa tâche. Il l’accomplit avec grand zèle. La chaleur du soleil ne les décourage pas. Ni même la fatigue. Ce travail qui commence du 10h du matin dure jusqu’à 10h du soir. Ils remplissent avec vitesse et d’une façon automatique des centaines de cartons avec des denrées alimentaires : des sachets de riz, de lentilles, de macaronis et des bocaux de sauces, des dattes et des pâtes d’abricots et autres. On est dans une véritable ruche. Des camions sont là pour emporter les cartons et les transporter à leur destination. On est à la Banque alimentaire d’Egypte, une grande association caritative, située à Madinet Nasr. Et ces jeunes ne sont que des bénévoles qui ont pour objectif de distribuer aux pauvres un quart de million de boîtes au cours du mois de Ramadan.

Mais distribuer des boîtes de denrées alimentaires aux pauvres n’est pas limité au seul mois de Ramadan. C’est une mission qui a lieu par l’intermédiaire de cette institution de manière permanente tous les jours de l’année. La banque affirme qu’elle a un but beaucoup plus large. « Notre objectif est de combattre le phénomène de la faim en Egypte et non pas seulement de distribuer des aliments aux pauvres », dit Réda Sokkar, directeur exécutif de la banque. Son slogan est clair, on le trouve partout. Dans les rues, les banques, les grands clubs. « Vers une société exempte de famine ». Et quand sera réalisé cet objectif ? Les membres de l’association estiment dans leur plan qu’il le sera avant 2025.

En fait, cette banque n’est pas comme les autres. C’est une grande association caritative, qui a commencé ses activités durant le mois de Ramadan 2005. Son conseil d’administration est formé d’un grand nombre d’hommes d’affaires, quelque 150. Et le président n’est que Niyazi Sallam, le fameux financier et propriétaire d’une grande société d’électroménager, Olympique. Cette association est dirigée d’une façon systématique. Elle a des politiques déterminées. Elle a même une structure bien hiérarchisée : Un conseil administratif, un conseil exécutif et des directions comme celles des entrepôts, des finances, des transports, des donations et autres.

 

Un million de bénéficiaires

Un travail bien organisé qui a assuré sa réussite et sa continuité. Puisque cette banque qui a commencé ses activités en apportant une assistance à 500 familles s’occupe aujourd’hui de 20 000, ce qui équivaut à un million de citoyens qui profitent régulièrement de ses services. Et il y a 20 000 autres familles qui sont placées sur la liste d’attente. Leurs cas sont bien examinés afin de savoir s’ils méritent ou non. Mais comment la procédure de choix est-elle exécutée ?

La banque ne travaille pas de manière individuelle. Elle laisse cette tâche aux associations civiles avec lesquelles elle travaille et à travers lesquelles elle présente ses services au public. La banque travaille en coopération avec 160 associations au niveau de tous les gouvernorats. Mais ces associations doivent avant tout répondre à un certain nombre de critères : avoir une bonne réputation, dépendre du ministère des Affaires sociales et couvrir une région déterminée.

En fait, la banque distribue des aliments dont l’emballage et la qualité sont du plus haut niveau. Elle les met dans des cartons et non pas dans des sacs, ce qui est considéré comme une méthode plus humanitaire. Elle a recours aussi au surplus des aliments des grands restaurants et hôtels. Cette initiative qui a accueilli l’approbation de beaucoup de gens a suscité fortement les critiques des autres. Au commencement, certains écrivains se sont mobilisés contre le fait que la banque distribue « les restes des aliments des riches aux pauvres et qu’au lieu de les jeter dans les poubelles, elle les verse dans les ventres des démunis », considérant ce fait comme un acte d’humiliation envers ceux-ci. Mais les membres opérant dans cette banque se sont défendus en disant que ce sont les surplus et non pas les déchets des aliments qui sont présentés aux pauvres. Et ils s’engagent à respecter les sentiments de ces derniers. En fait, la banque avait signé des protocoles de coopération avec 70 grands hôtels au niveau des gouvernorats de l’Egypte, pour transporter le surplus des buffets ouverts, des noces et des festivals, à condition qu’il s’agisse d’aliments intacts.

La banque prend alors ces surplus, les soumet à un examen sanitaire et les place dans des plats d’aluminium et les délivre le plus rapidement possible et même chauds aux maisons des pauvres.

Plus de 3 millions et demi de fast-food sont délivrés par mois. « L’essentiel est de propager la culture de profiter des restes des aliments ». Et d’ajouter : « On est la seule association qui a obtenu le certificat de qualité ISO, et aucune plainte d’intoxication alimentaire ne nous a été adressée ».

En fait, l’idée d’une banque alimentaire n’est pas nouvelle. Elle est pratiquée dans plusieurs pays au monde. Comme En Inde, aux Etats-Unis et en Allemagne. Mais c’est précisément les Pays-Bas qui ont lancé la première fois cette idée, il y a 10 ans. Ce pays est connu par ses banderoles où est inscrit : « Vous êtes en Hollande, alors vous ne pouvez pas dormir l’estomac vide ». Mais l’Egypte, avec cette Banque alimentaire, est considérée comme le premier pays arabe à prendre cette initiative. « L’Arabie saoudite, le Yémen et la Jordanie ont commencé après nous de former de pareilles associations. Des stagiaires viennent de ces pays chez nous pour connaître la nature du travail et comment développer cette idée. On coopère avec la Tekkiat Oum Ali en Jordanie, Hefz Al-Naama en Syrie », dit Réda Sokkar.

Le financement est le point le plus important dans cette affaire. Il est basé en premier lieu sur les donations monétaires et matérielles. Jusqu’à présent, la banque a reçu 5 millions de L.E. Un numéro de compte 88 87 77 est ouvert aussi dans trois banques principales pour recevoir ces donations. Aussi, un hotline 16 60 fonctionne toutes les 24 heures. Et les donations sont aussi possibles par portable sur 2080 et par téléphone 09 00 96 00.

N’oublions pas le projet du sacrifice considéré comme le plus grand dans la région du Proche-Orient après celui de l’Arabie saoudite qui distribue une grande quantité de viandes durant le grand Baïram. Mais la banque a innové un peu dans l’idée. Elle distribue une partie durant cette occasion. Et le reste le distribue tout le long de l’année sous forme de viande cuite ou en conserve. Un million de boîtes de conserves de viande sont fabriquées par an. « Il y a des pauvres qui ne possèdent pas des réfrigérateurs. On leur donne de la viande en conserve et de cette façon ils peuvent manger la viande durant toute l’année ». Pour le Ramadan, il y a plus de volontaires, plus de donations et aussi en surplus dattes et autres aliments répondant à l’esprit de ce mois .

Aliaa Al-Korachi

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