Al-Ahram Hebdo, Opinion | Abdallah Al-Achaal , Les risques d’une instrumentalisation de la trêve
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Opinion

Les risques d’une instrumentalisation de la trêve

Abdallah Al-Achaal 

Le discours sur la trêve restera un sujet sans fin. Cette accalmie entre le Hamas et Israël occupe une place importante dans les chapitres du conflit en Palestine. Les deux parties, c’est-à-dire le Hamas et Israël, présentent des motifs différents justifiant la volonté d’instaurer cette accalmie, bien que du côté israélien on affiche un manque d’intérêt et de confiance en cette trêve comme si elle était acceptée à contre-cœur. La trêve qui a nécessité des mois de négociations constitue un point d’équilibre entre les vues de chaque partie et sert leurs intérêts, y compris ceux de l’Egypte. De plus, seul le besoin urgent qu’en a chaque partie garantit sa continuité.

Or, nous voulons ici mettre en garde contre les risques de l’emploi politique de cette trêve, en particulier de la part des Palestiniens. Israël veut que la trêve soit un prélude à des négociations avec le président de l’Autorité palestinienne. Or, celui-ci avait suspendu ces pourparlers, Israël n’ayant pas fait preuve du sérieux nécessaire en écartant les problèmes vitaux du cercle des pourparlers. Il se serait ainsi donné le droit unilatéral de décider de ces négociations selon ses propres intérêts. Dans cette même perspective, Israël, en voulant attirer Abou-Mazen de nouveau vers les négociations, sait parfaitement que ceci le mettra dans l’embarras et que les Palestiniens n’en tireront aucun profit. En effet, Abou-Mazen n’a pas le droit de signer au nom de tous les Palestiniens. Ceci signifie donc que la reprise des négociations va à l’encontre des efforts d’entente entre le Hamas et le Fatah. Il se peut qu’Abou-Mazen ait ressenti que la trêve qu’il a acceptée prouve la force de son adversaire, le Hamas. Elle a également démontré qu’Israël penche pour le dialogue avec le Hamas puisque celui-ci a fait preuve de sa capacité d’influence politique. C’est ainsi qu’Abou-Mazen est pris entre les pressions du Hamas et les manœuvres d’Israël. Ce dernier a réussi à trancher les 2 questions, les négociations et le dialogue interpalestinien, en un seul concept : pas d’opposition au dialogue à condition qu’il mène à la soumission du Hamas. C’est-à-dire que toutes les forces palestiniennes doivent se retrouver dans la case décidée par Israël de telle sorte que l’on songe que c’est le Hamas qui est  allé au-devant d’Israël et non le contraire. Israël a renforcé cette impression par des séries de déclarations et de textes où il est question de dialoguer avec le Hamas et où il est question pour l’Etat hébreu de changer sa vieille formule qu’il avait clairement transmise à Abou-Mazen et qui consistait au choix qu’il doit faire entre Israël et le Hamas. Aujourd’hui, Tel-Aviv, lui, affirme qu’il est possible de lier entre les deux, et d’attirer le Hamas puisqu’il s’est avéré impossible de le déraciner et de l’arracher du corps palestinien. Puis, Israël a ressorti quelques anciennes cartes rappelant qu’il avait permis la naissance du Hamas dans l’espoir de le voir accepter, ce que l’OLP refusait sous la présidence de Arafat en 1987. Et c’est cette ligne qui a mené à Oslo.

Il faut mettre en garde contre le danger qu’Israël reste l’unique intermédiaire entre les deux côtés de l’équation en Palestine. Il faut que le Fatah et le Hamas prennent en considération l’intérêt national au lieu de leurs intérêts particuliers. L’objectif de leur concurrence doit être de choisir celui qui servira le mieux la Palestine et non pas les intérêts israéliens en présentant de plus en plus de concessions, bien que les Palestiniens ne possèdent plus grand-chose à céder. La priorité absolue est claire : un seul peuple, un seul ennemi et un conflit historique pour l’existence et non pour les frontières. Le monde arabe doit aider les Palestiniens à unir leurs rangs. Cet objectif doit être parmi ses priorités quels que soient les défis. C’est l’unique moyen de sauver la cause palestinienne.

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