Al-Ahram Hebdo, Voyages | Zahi Hawas, « Une occasion pour faire connaître au monde le rôle joué par la femme pharaonique »
  Président Morsi Attalla
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 16 au 22 juillet 2008, numéro 723

 

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Voyages

Reines d’Egypte. Zahi Hawas, secrétaire du Conseil Suprême des Antiquités (CSA), évoque l’exposition de Monaco et explique des aspects de la politique de préservation des antiquités. Entretien.  

« Une occasion pour faire connaître au monde le rôle joué par la femme pharaonique » 

Al-Ahram Hebdo : Pour ce qui est de l’exposition « Les reines d’Egypte » qui se tient à Monaco, pourquoi cette date en particulier et quelle est son importance ?

Zahi Hawas : C’est pour la première fois qu’une exposition d’antiquités égyptiennes soit tenue à Monaco. Le prince Albert a invité un nombre de personnalités éminentes, dont Mme Moubarak, et Farouk Hosni, ministre de la Culture, à l’inauguration de l’exposition organisée dans le cadre du Forum de Grimaldi tenu chaque année à la même date dans cette principauté. Le Conseil Suprême des Antiquités (CSA) participe à l’exposition avec 26 pièces dont la plupart représentent des reines pharaoniques, avec à leur tête la reine Hatchepsout, quelques princesses et des épouses-déesses pharaoniques. Les pièces ne proviennent pas uniquement d’Egypte, puisque d’autres musées qui possèdent des antiquités pharaoniques y participent également comme le British Museum, le Louvre et le Métropolitan. Un intérêt mondial est accordé aux antiquités et à l’histoire pharaonique, c’est ce qui a poussé la principauté de Monaco à organiser cette exposition qui permet de renforcer les liens culturels entre l’Egypte et le monde entier.

L’exposition est aussi une occasion pour faire connaître au monde le rôle important joué par la femme pharaonique. Pendant les 26e et 27e dynasties, l’épouse-déesse jouait un rôle plus important que celui du roi ou du grand prêtre. En effet, Les réalisations et les contributions de la femme dans la civilisation pharaonique ont dépassé toutes les autres civilisations qui existaient à la même époque.

— En tant que secrétaire général du CSA, avez-vous un plan clair concernant la sauvegarde des antiquités et du patrimoine égyptien ?

— Effectivement, un nombre d’objectifs et de recommandations sont pris en considération, dont le plus important est l’application d’un nouveau système de gestion des sites archéologiques et des musées. Il est également question d’installer de nouveaux musées à vision culturelle et pédagogique moderne. D’autre part, nous essayons continuellement de sauvegarder les antiquités contre le vol et de récupérer celles qui ont été dérobées à l’extérieur de l’Egypte.

— Est-ce que le CSA est considéré comme l’unique responsable de la protection du patrimoine ?

— Je pense que la protection des antiquités est la responsabilité de tout le monde. Ces vestiges constituent un patrimoine énorme. Ce patrimoine est une vraie richesse que le gouvernement et le peuple doivent protéger pour les nouvelles générations, puisque les antiquités offrent au pays un revenu important.

— A votre avis, quels sont les éléments qui constituent un vrai danger pour le patrimoine ?

— Les antiquités égyptiennes sont répandues partout dans le pays. Un nombre important de ces antiquités est enterré depuis des années sous terre et des maisons ont été construites sur certains sites archéologiques. Malheureusement, des personnes tentent parfois de faire des fouilles sous leurs maisons, mais celles-ci ne connaissent pas la valeur réelle de ces pièces. En effet, chaque pièce découverte nous permet d’en savoir un peu plus sur notre histoire. Pour ce qui est des autres antiquités, elles sont menacées par l’eau souterraine et par les eaux usées. Mais ce qui m’inquiète le plus, c’est le système de garde des sites archéologiques ainsi que les méthodes de stockage des antiquités découvertes. Il y a aussi le problème de fraude. Tous ces défis nous obligent à penser à de nouvelles méthodes qui permettent de protéger notre patrimoine.

— Quel est le défi réel que vous avez affronté durant votre direction du CSA ?

— Le plus important était de récupérer les antiquités qui étaient sorties de l’Egypte par des voies illégales. Heureusement, grâce à des efforts acharnés, nous avons réussi à récupérer près de 3 500 pièces.

— Est-ce que le transport des antiquités à l’étranger peut les endommager ? Et comment faire pour lutter contre les vols chez nous ?

— C’est le grand succès que connaissent nos antiquités à l’étranger qui nous encourage à les transporter. De toute façon, à l’étranger les méthodes suivies pour le transport et la préservation des antiquités sont meilleures que celles suivies chez nous. Pour ce qui est du vol, nous avons installé 33 entrepôts répandus dans toute l’Egypte pour protéger les pièces. Nous avons aussi choisi d’autres gardiens que les traditionnels qui sont plus cultivés et qui assimilent l’importance de leur travail. Il est également prévu de modifier la loi sur les antiquités afin de pénaliser le vol de pièces et d’enregistrer toutes les œuvres, ce qui permettra de reconnaître celles volées.

propos recueillis par Magda Barsoum

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