Al-Ahram Hebdo,Monde Arabe | Un constat d’échec
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 Semaine du 19 au 25 novembre 2008, numéro 741

 

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Palestine. La trêve conclue le 19 juin entre Israël et les mouvements palestiniens a volé en éclats, faisant plonger les territoires occupés dans de sombres perspectives avec une situation humanitaire qui se dégrade.

Un constat d’échec

Tout dans les territoires palestiniens laisse présager une situation des plus alarmantes. La trêve battue en brèche, le président palestinien a plaidé auprès du premier ministre israélien de la maintenir lors de leur rencontre lundi 17 novembre, alors que la situation humanitaire ne cesse de se dégrader. Des ordres ont été donnés par le premier ministre israélien aux responsables de la sécurité pour soumettre des propositions le plus tôt possible sur les moyens d’agir avec les Palestiniens, de sorte qu’un plan d’action puisse, en cas de besoin, être soumis à l’approbation du gouvernement. M. Olmert a également donné comme instruction aux autorités judiciaires et militaires de mettre un terme à leurs discussions, qui durent depuis trop longtemps, afin d’être en mesure de présenter différents plans d’action contre le régime terroriste du Hamas.

Tzipi Livni, la chef du parti au pouvoir Kadima, qui pourrait être amenée à remplacer M. Olmert en cas de victoire du mouvement aux élections anticipées du 10 février, est allée dans le même sens. « La trêve a été violée, c’est un fait. Israël ne peut accepter une violation sans agir. L’armée doit nous présenter des options pour déterminer la nature de notre réaction », a-t-elle dit. La trêve de six mois entre Israël et le Hamas est entrée en vigueur le 19 juin après une médiation de l’Egypte.

Côté palestinien, le Hamas a rejeté les accusations israéliennes, qualifiées de « manipulations médiatiques », et affirmé qu’elles « ne reflètent pas la réalité ». « La poursuite de la trêve est conditionnée à l’arrêt de la machine de guerre sioniste qui tue des Palestiniens et la fin du siège injuste », a affirmé le premier ministre du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh. Les propos du premier ministre ont coïncidé avec le meurtre de quatre militants palestiniens tués dans un raid aérien israélien dimanche dans le nord de la bande de Gaza.

Un porte-parole de Tsahal a précisé que l’attaque de dimanche, menée à l’est de la ville de Gaza, visait des activistes qui se préparaient à tirer des roquettes sur le territoire israélien. Les Comités de résistance populaire ont déclaré que les quatre victimes étaient des membres de leur branche armée. « Nous avons le droit de riposter aux attaques sionistes. Le gouvernement israélien a fait échouer la trêve et n’a pas respecté ses engagements », a dit le porte-parole du Hamas à Gaza, Faouzi Barhoum.

Dix-sept combattants palestiniens ont été tués depuis le 4 novembre, lorsque l’armée israélienne a mené un raid dans la bande de Gaza pour détruire un tunnel creusé par les activistes dans le but d’enlever un soldat de Tsahal de l’autre côté de la frontière.

A court de vivres

Côté humanitaire, à la suite de la reprise des tirs de roquettes sur l’Etat juif, les Israéliens ont bouclé la bande de Gaza, suspendant la livraison de l’aide humanitaire et du fioul destiné à l’unique centrale électrique du territoire. Israël a maintenu fermés les points de passage « jusqu’à nouvel ordre ».

Avant cette période de tension, quelque 160 camions franchissaient quotidiennement les deux principaux points de passage de Kerem Shalom et de Karni avec à leur bord des denrées alimentaires, des médicaments, du matériel médical, ainsi que du ciment et d’autres matériaux de construction, selon l’armée israélienne. Les organisations humanitaires et l’Onu se sont alarmées de la situation dans la bande de Gaza, mettant en garde contre une prochaine crise alimentaire dans ce territoire, où les conditions de vie n’ont cessé de se dégrader depuis la prise du pouvoir du Hamas en juin 2007.

« Nous sommes à court de vivres ce soir et tant que les points de passage frontaliers seront fermés, nous ne pourrons rien faire », a dit l’un des responsables de l’agence de l’Onu, John Ging, qui a précisé que la situation économique à Gaza était « désastreuse ».

Quelques colis de nourriture ont pu être remis dans la journée à des habitants du petit territoire palestinien mais la distribution a dû être suspendue en soirée faute de ravitaillement.

C’est dans ce contexte que l’Union européenne a appelé Israël à rouvrir les points de passage vers la bande de Gaza, au moins pour les convois humanitaires. La présidence française de l’UE « déplore la décision prise par le gouvernement israélien de fermer les points de passage vers Gaza. Cette décision disproportionnée conduit une nouvelle fois à punir collectivement l’ensemble de la population civile à Gaza, où la situation humanitaire est très préoccupante », a-t-elle indiqué dans un communiqué. Elle « appelle donc instamment à la réouverture des points de passage et à la reprise immédiate des livraisons de fioul et de produits humanitaires ».

Pire encore, le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a approuvé ces derniers mois des dizaines de projets de construction dans des colonies de Cisjordanie occupée, en contradiction avec les engagements internationaux d’Israël, a indiqué vendredi le quotidien Haaretz. Selon ce journal, le ministre a approuvé depuis avril la construction d’au moins 315 logements dans la colonie de Beitar Illit, de 48 à Ariel, de 60 à Eshkolot et d’un centre commercial à Efrat. Pourtant, la Feuille de route, un plan international de paix lancé en 2003 et approuvé par Israël, prévoit la fin des violences israélo-palestiniennes ainsi que le gel de toutes les opérations de colonisation. Peut-on parler donc d’un probable retour à la case départ en cas de victoire du Likoud aux législatives du 10 février prochain ? Nombreux sont ceux qui s’y attendent.

Rania Adel

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