Al-Ahram Hebdo, Opinion | Abdallah Al-Achaal , La nouvelle politique américaine dans la région
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Semaine du 8 au 14 octobre 2008, numéro 735

 

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Opinion

La nouvelle politique américaine dans la région

Abdallah Al-Achaal 

La coalition aveugle entre les Etats-Unis et Israël est la seule chose qui a porté préjudice aux relations américano-arabes, durant l’ère du président Georges Bush. De plus, cette même coalition a nui à l’image de Washington dans le monde arabe et en Iran et a empêché Washington de voir ses véritables intérêts, car il travaillait uniquement pour servir les intérêts d’Israël. Les deux candidats à la présidence américaine sont d’accord sur la nécessité de restituer le prestige et l’image des Etats-Unis dans le monde. Une partie de l’amélioration de cette image doit donc se faire dans le monde arabe et surtout dans le domaine du conflit arabo-israélien. Les observateurs essayent de prédire la nature de la politique américaine dans la région dans la période à venir. Dans ce contexte, deux éventualités se présentent.

Premièrement, il se peut que les relations américano-israéliennes prennent un autre ton de celui adopté par l’administration de Bush, de sorte à ce que les intérêts américains soient pris en considération et que Washington soit moins impulsif dans la réalisation des caprices israéliens. Ceci se réalisera si Obama accède au pouvoir. C’est pourquoi la communauté juive ne votera certainement pas pour Obama, bien qu’elle prétende prendre le parti des minorités, exactement comme elle a refusé de voter pour Bush lors de son premier mandat, car elle n’était pas sûre de sa loyauté envers Israël. Quant à McCain, pour lequel cette communauté votera certainement, il suivra probablement la politique de Bush contre les Palestiniens, les Arabes, l’Iran et tous ceux qui mécontentent Israël. Cependant, ses positions seront un peu plus flexibles que les positions idéologiques de Bush envers Israël.

Cette éventualité mènera à un choc entre les Arabes et les Etats-Unis, surtout que les Arabes ressentent qu’ils doivent se montrer suspicieux envers les politiques américaines. Cela à cause de leur incapacité de résoudre la cause palestinienne ainsi que les autres questions-clé de la région. Dans ce contexte, tous les efforts diplomatiques ne pourront embellir la position de Washington à moins qu’il ne déploie de véritables efforts pour la rendre moins contestée.

La seconde éventualité est que la nouvelle administration assimile les leçons de l’échec américain et de la rigueur des positions américaines pro-israéliennes et qu’elle rationalise les relations américano-israéliennes. Ces relations sont la clé du développement des positions américaines entre les Palestiniens, les Arabes et l’Iran. Cette position américaine peut ouvrir la porte à un rôle américain plus constructif pour convaincre toutes les parties du sérieux de Washington et de son impartialité relative. Cette position peut aussi pousser au règlement de tous les dossiers par l’intermédiaire des négociations, y compris le dossier iranien, car de cette manière, Israël peut être sûre d’être la seule force nucléaire acceptée et protégée par les Etats-Unis, après avoir convaincu l’Iran de renoncer pacifiquement à toute ambition nucléaire militaire. L’image de la région, à la lumière de cette éventualité, présentera de nouveaux défis au monde arabe car l’Iran, la Turquie ainsi que d’autres pays de l’extérieur de la région peuvent entrer dans cette image aux dépens de la région et dans le vide laissé par le monde arabe.

Dans cette atmosphère, les évolutions sociales et démocratiques peuvent prospérer dans la région après la disparition de tous les immobilismes. Ce sont ces derniers qui avaient affaibli les chances d’évolution dictées par Washington. Quelle que soit l’orientation de la politique américaine, la place des Arabes restera importante dans l’agenda américain, surtout après l’affaiblissement de la force américaine et l’apparition de nouvelles puissances politiques.

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