Al-Ahram Hebdo, Arts | Fusion d’amour
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 Semaine du 19 au 26 Septembre 2007, numéro 680

 

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Arts

Musique. L’ensemble marocain Ibn Arabi fait escale au Caire, animant deux concerts à l’occasion du Ramadan. Emanation soufie et spiritualisme en perspective.

Fusion d’amour

Sur scène, ils sont cinq. Ahmed Al-Kheligh au qanoun (fondateur de la troupe), Abdellah Al-Kheligh, à la fois chanteur et joueur de bendir (percussion), Oussama Al-Kheligh à l’alto, Abdelhouahid Senhaji au nay (flûte orientale) et Haroun Teboul au luth. Chacun porte son instrument et ils entrent sur scène en uniforme révélateur de leur origine arabe et marocaine. Des pantalons noirs, des chemises blanches et des tenues brodées et colorées. Seul, le plus jeune d’entre eux, Abdellah porte fièrement la djellaba blanche marocaine.

Ainsi se présente souvent l’ensemble Ibn Arabi, une troupe musicale qui puise dans les chants soufis arabo–andalous et qui va donner au Caire deux concerts pendant le mois du Ramadan, dans le cadre du Festival de l’Euphrate au Guadalquivir. Un festival organisé par le Fonds du développement culturel, l’ambassade d’Espagne et le CFCC et dont l’objectif est de célébrer le mois saint par des mélodies arabo-andalouses. Pour ce faire, ils ont convié le groupe Musica Antigua qui puise dans la musique médiévale espagnole (islamique, juive et chrétienne), le luthiste iraqien Nassir Chamma qui s’inspire dans certaines de ses créations de la culture andalouse et l’ensemble marocain Ibn Arabi. Un air sacré émane des compositions et des chansons de ce dernier qui se produira le 24 septembre, à 21h, au Palais Al-Ghouri dans le Vieux-Caire et le 25 septembre, à 21h30, au CFCC avec les musiciens invités du festival dans une jam-session.

Cette fois-ci, l’ensemble est accompagné du percussionniste iranien résidant en France, Keyvan Chemirani, qui ajoutera aux rythmes de ces soirées religieuses et soufies un air différent. Originaires de Tanger (Maroc), les membres de la troupe ont fréquenté dès leur plus jeune âge les chants soufis de samaa (audition), propres aux rites de la confrérie Seddikiya du cheikh Abdel-Aziz Seddiq, et à laquelle ils sont encore affiliés.

Pourquoi donc le poète Ibn Arabi ? Parce que l’ensemble puise en fait dans les textes et les écrits de ce grand maître du soufisme, le cheikh Al-Akbar Moheïddine Ibn Arabi (1165 - 1240). Il traduit son esprit mystique dans la musique jouée, chante ses vers et ressuscite sur scène une époque où la culture arabe et musulmane était florissante. S’ajoute à cela, les poèmes d’autres grandes figures du soufisme telles : Rabea Al-Adawiya, Ibn Al-Farid, Al-Chuchtari, Al-Harrak, etc.

Dans L’Amoureux a accepté qu’on le prenne pour un fou, S’Ils comprenaient les secrets de l’amour de Leïla, ou Ses Paroles me ressuscitent, les vers soufis mêlent amour divin et profane. Le chant s’unit aux airs instrumentaux. Le rythme s’accentue.

Psalmodier le Coran fait partie également du répertoire de l’ensemble Ibn Arabi. Les versets coraniques sont récités d’une manière différente. Là, le chant interprété par la voix de Abdellah Al-Kheligh tout seul est basé sur un jeu d’inflexion et de répétition. C’est le cas avec Al-Hadid (le fer). Juste les premiers versets de la sourate Al-Hadid constituent un morceau mélancolique et touchant de deux minutes.

Les chants de l’éloge de Dieu et de son prophète, évoquant le monde des derviches sont également au programme. Les rythmes répétitifs et les rimes des vers qui résonnent ensemble rappellent le mouvement des derviches tourneurs et leurs rites dans les séances du zikr comme Je crois en la religion de l’amour.

Quelques morceaux sont consacrés uniquement au jeu instrumental. Les membres de l’ensemble se distinguent chacun lors d’improvisations (taqsim) au qanoun, au oud, au nay, etc. Créer un dialogue entre deux instruments met souvent en évidence l’habileté des musiciens. A la fois, une certaine entente et une vraie concurrence.

Dans ses concerts, l’ensemble Ibn Arabi propose au public un voyage vers un monde spirituel et nostalgique, évoquant l’amour de Dieu et de son prophète.

May Sélim

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Le 24 septembre, à 21h, au Palais Al-Ghouri dans le Vieux-Caire

et le 25 septembre, à 21h30, au CFCC Mounira, avec tous les musiciens du festival.

 

 




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