Al-Ahram Hebdo, Opinion
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Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 1er au 7 août 2007, numéro 673

 

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Opinion

Mohamed Salmawy

Salama A. Salama

Morsi Attalla
 

Wahid Abdel-Méguid
 


Edito

Le miroir du drame interne

En Iraq, les jours se suivent et se ressemblent ; ils sont faits de tragédies de toutes sortes ; de mort et de destruction. Le problème des réfugiés est l’un des plus poignants. Depuis l’invasion de l’Iraq par les troupes américaines en mars 2003, environ 2,2 millions d’Iraqiens ont quitté leur pays meurtri par les violences de toutes sortes pour se réfugier principalement en Syrie (1,4 million) et en Jordanie (750 000). D’ailleurs, deux millions d’Iraqiens sont également déplacés à l’intérieur même de l’Iraq, selon le Haut-Commissariat de l’Onu pour les Réfugiés (HCR). Pour se pencher sur la question, une conférence a eu lieu à Amman. La Jordanie, l’Iraq, la Syrie, l’Onu, l’Union européenne et la Ligue arabe y ont participé, de même que des observateurs venus d’Iran, de Turquie, de Russie, du Japon, de Grande-Bretagne et des Etats-Unis. C’est-à-dire toutes les puissances et instances concernées d’une manière ou d’une autre. L’Iraq, lui, a appelé la communauté internationale à aider davantage les réfugiés. La conférence a jugé que la véritable solution était un retour des réfugiés dans leur pays. Solution qui, le moins que l’on puisse dire, est purement théorique. Les tenants de cette manière de résoudre le problème ont reconnu certes que « cela nécessite la mise en place de la sécurité et de la stabilité dans ce pays, à travers un processus politique auquel participeraient toutes les forces politiques, religieuses et ethniques. Il est certain que cette manière de voir les choses peut être logique, mais reste très éloignée de la réalité à l’heure où les perspectives d’un règlement dans ce pays sont très éloignées. Il s’agit tant des facteurs internes que d’un autre externe, celui de l’occupation américaine. Dans les deux cas, c’est l’immobilisme et le chaos. Cela revient carrément à renvoyer la question des réfugiés aux calendes grecques ».

Si pour sa part, le chef de la délégation syrienne, l’ambassadeur Milad Attieh, a estimé que les Etats-Unis devaient eux aussi « assumer leurs responsabilités », le communiqué final n’a toutefois pas fait référence aux Etats-Unis, puissance occupante qui détient sans doute certains clefs et pouvoirs. De plus, la conférence a souligné que les « pays d’accueil étaient maîtres des conditions d’entrée et de résidence des Iraqiens sur leur territoire », en réaction aux critiques formulées par le délégué iraqien contre les pays qui « refusent l’entrée d’Iraqiens » ou les « détiennent dans les aéroports pendant plusieurs jours avant de les forcer à retourner » chez eux.

Cela dénote de réalisme, mais aussi du peu de souci que l’on se fait de ces Iraqiens. Le HCR a dénoncé récemment le peu d’empressement de la communauté internationale à respecter ses promesses envers la Jordanie et la Syrie, estimant que ces deux pays auraient besoin de « centaines et centaines de millions » pour aider les réfugiés iraqiens. Une crise de l’humanitaire dont la solution paraît bien lointaine et qui dénote du peu de souci que l’on se fait dans cet univers mondialisé de l’homme en chair et en os.

 




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