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 Semaine du 13 au 19 juin 2007, numéro 666

 

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Palestine . Les Palestiniens sont pris entre deux feux, agressions israéliennes d’une part et affrontements fratricides d’autre part. De quoi éloigner toute perspective d’accalmie.

Bouillonnement extrême

La campagne aérienne puis terrestre menée par Israël depuis le 16 mai est loin de prendre fin. Ses opérations dans la bande de Gaza qui ont fait jusqu’à maintenant 55 tués, 16 civils et 39 combattants vont continuer comme l’avait promis dimanche le premier ministre israélien Ehud Olmert, et ce au lendemain d’une attaque présentée par l’armée comme une tentative déjouée d’un commando palestinien de capturer un militaire en territoire israélien.

Des combattants palestiniens de la bande de Gaza ont lancé, en effet, samedi une attaque contre une position militaire en territoire israélien, la première depuis l’opération commando en juin 2006, qui s’était soldée par la capture du soldat Gilad Shalit. Le Djihad islamique a revendiqué l’attaque menée avec les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, une milice liée au Fatah du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbass. L’attaque, baptisée Eté chaud par les groupes armés palestiniens, n’a pas fait de victimes dans les rangs israéliens. Elle visait, selon les assaillants, l’enlèvement d’un soldat mais leur tentative s’est soldée par un échec en raison de l’arrivée d’hélicoptères de l’armée israélienne sur place. L’aviation israélienne a riposté tôt dimanche matin à l’agression, attaquant au moins une cible du Djihad islamique dans la ville de Gaza, selon Tsahal. Des responsables des services de sécurité palestiniens ont précisé qu’un bureau du groupe radical avait été endommagé dans le raid.

Mais, il faut se méfier de croire que le durcissement de ton israélien est une riposte à cette opération, puisque déjà Israël menait samedi matin une incursion de blindés et d’unités d’infanterie dans le secteur de Rafah, où des échanges de tirs ont eu lieu avec des membres de la branche armée du mouvement du Hamas. Un grand nombre de chars d’assaut et de bulldozers israéliens ont fait irruption samedi matin dans la ville palestinienne de Rafah, située dans le sud de la bande de Gaza, où plusieurs Palestiniens ont été arrêtés à cette occasion, ont rapporté des sources de sécurité palestiniennes. Selon un communiqué du bureau d’information des Forces de sécurité nationale palestiniennes, les bulldozers israéliens ont détruit des champs agricoles, tandis que des soldats israéliens ont occupé le toit de trois maisons.

Manque d’une vision politique

Parallèlement à ces attaques israéliennes, la bande de Gaza vit depuis jeudi une nouvelle flambée de violence après plus de trois semaines de calme relatif. Des sources de sécurité et médicales ont affirmé que des membres du Hamas avaient tué un garde présidentiel en le jetant d’un haut d’un immeuble de Gaza.

Les combats qui ont éclaté entre le Fatah et le Hamas samedi soir continuaient dimanche matin à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et se sont étendus à des faubourgs de l’ouest de la ville, selon des témoins. Des responsables palestiniens faisaient état de 60 blessés dans la nuit. Des tireurs isolés ont pris position dans des bâtiments de Rafah, tandis que des barrages étaient installés sur les routes par les deux camps, qui se battaient avec des armes à feu et des grenades. L’un des accrochages a eu lieu près de la maison de Ghazi Hamad, porte-parole du premier ministre Ismaïl Haniyeh, du parti islamiste du Hamas, mais le domicile n’a pas été attaqué, selon l’épouse de l’intéressé.

Les affrontements entre le Hamas et le Fatah, dont les dirigeants politiques ont formé un gouvernement d’unité nationale en mars pour mettre fin aux accrochages, ont de leur côté fait plus de 50 morts depuis la mi-mai. Trois militants ont été tués depuis jeudi. « Les affrontements internes entre Palestiniens sont dus au manque d’une vision politique palestinienne. Il faut d’abord chercher à arrêter ces luttes sur le pouvoir avant d’évoquer les négociations avec l’Etat hébreu. Un dialogue national inter-palestinien est inéluctable pour contenir ce chaos sécuritaire. Mais il ne faut pas perdre de vue que la situation actuelle n’est que le résultat de la politique israélienne intransigeante qui a privé le peuple palestinien de ses droits », commente le Dr Sayed Elewa, politologue.

N’y a-t-il pas donc aucune lueur d’espoir ? En effet, tout dépend de la volonté des deux côtés. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmad Aboul-Gheit, a indiqué samedi que le déploiement d’une force de maintien de la paix dans les territoires palestiniens dépendait de l’attitude des Palestiniens et des Israéliens.

M. Gheit, qui s’exprimait à la presse locale, a souligné l’importance d’envoyer une mission de maintien de paix dans les territoires palestiniens. Parmi les éléments fondamentaux nécessaires pour une telle mission, il a cité un arrêt des combats palestiniens, un cessez-le-feu israélo-palestinien et des négociations actives entre les parties concernées afin de parvenir à un accord final. Aboul-Gheit a également souligné que toute disposition à prendre à Gaza devrait également être prise en Cisjordanie, ajoutant que la présence d’une force internationale en Cisjordanie pourrait empêcher Israël de continuer la construction du mur de séparation.

Rania Adel

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