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  Président Morsi Attalla
 
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 Semaine du 5 au 11 décembre 2007, numéro 691

 

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Opinion
 

L’eau et la paix dans la région

Morsi Atalla

Dans le conflit arabo-israélien, il y a un dossier oublié, bien qu’il soit aussi important que les dossiers des frontières, de Jérusalem, des réfugiés et autres. Ce dossier est celui de l’eau. Là, il est important de rappeler que les objectifs israéliens concernant l’eau étaient un des facteurs de l’agression israélienne en juin 1967 et de l’invasion du Liban en 1982.

Les objectifs réels de la guerre de 1967 ne sont plus un secret. En effet, celle-ci visait essentiellement à faire échouer les projets arabes visant à transférer l’eau du fleuve du Jourdain, chose qui avait été décidée au cours du sommet arabe tenu en 1964. Israël voulait mettre la main sur le plus grand nombre possible de sources d’eau courante et souterraine, en particulier sur la côte ouest du Jourdain et dans le Golan syrien.

Il ne reste plus aussi secret que cette guerre a été planifiée avec un soutien américain complet. A cette époque, le président américain L. Johnson voyait que l’expansion nationale arabe dirigée par l’Egypte constituait un danger pour les objectifs et les plans américains dans la région.

Le scénario de la tromperie avait été bien planifié. Les Etats-Unis avaient alors annoncé leur disposition à accueillir Zakariya Mohieddine, le vice-président égyptien, à Washington le matin du 6 juin afin de discuter de la possibilité de dépasser la crise. En même temps, Washington avait donné le feu vert à Israël pour frapper le matin du 5 juin.

Aujourd’hui, les objectifs israéliens visant à s’accaparer l’eau arabe sont clairement annoncés. Cette question est continuellement discutée au cours des séances de la Knesset, dans les journaux, les colloques et les recherches effectuées par les spécialistes en eau dans les universités et les centres israéliens de recherches.

Il est certain que ce sont les années de sécheresse dont Israël et nombreux Etats de la région ont souffert qui l’ont poussé à accorder un intérêt particulier à cette question. De plus, les efforts déployés par Israël pour dessaler l’eau de la mer ont prouvé leur inefficacité du point de vue économique, puisque les coûts de cette opération sont exorbitants. Et d’un autre côté, les tentatives d’étudier la possibilité d’exporter de l’eau de la Turquie n’ont encore abouti à rien.

Donc, Israël sait parfaitement qu’il est sur le point de vivre une crise sévère à cause du manque d’eau. Aujourd’hui, Israël ne peut pas se permettre de dépasser les quotas fixés pour le puisement de l’eau souterraine, sinon il sera obligé dans ce cas de se servir de l’eau non potable.

Il n’est donc pas exagéré de penser que cette crise est en étroite relation avec le climat actuel de la reprise du processus de paix dans la région, même si les données et les circonstances ont changé.

Donc, l’affrontement réel n’est pas à Annapolis, mais sur les tables de négociation autour desquelles se réuniront les Arabes et les Israéliens après Annapolis.

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