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 Semaine du 3 au 9 mai 2006, numéro 608

 

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Alexandrie. Le palais ou villa d’Antoniadis et son magnifique jardin vont être restaurés de manière à retrouver leur splendeur originale.

A l'image de Versailles

Alexandrie a toujours vécu dans la conscience de l’humanité comme une ville légendaire d’acquisition de connaissances, d’ouverture et d’imagination. Dans ce contexte et en coopération entre l’Egypte et la Grèce, dans le cadre du projet de la Bibliothèque d’Alexandrie et le Centre d’études alexandrines et méditerranéennes visant la renaissance du rôle historique de la ville en tant que point de rencontre de toutes les civilisations, la Fondation Onassis vient de commencer les travaux de restauration du palais d’Antoniadis, situé à Nozha.

Le plan de restauration, élaboré avec la collaboration du gouvernorat d’Alexandrie en coopération avec le ministère de la Culture, a pour but de redonner à ce palais ou villa et ses jardins leur facture originale. Ce monument figure sur la liste du patrimoine que le Centre d’études alexandrines et méditerranéennes a dressée, dans le cadre de la restauration de tous les monuments et sites touristiques situés sur la Méditerranée. Le budget destiné aux travaux est de quatre millions de dollars.

Il faudra surtout éliminer tous les facteurs de négligence qui ont affecté ce site tout au long de ces dernières années. « Les travaux de restauration comprendront les façades, les enceintes, les colonnes intérieures et les corniches. Mais aussi les réseaux électriques et les conduites d’eau du palais », indique Mohamad Awad, directeur du Centre des études alexandrines et méditerranéennes et responsable des travaux, tout en ajoutant : « Les restaurateurs vont également utiliser des méthodes de lutte phytosanitaire pour protéger le palais contre tous les insectes se trouvant dans le jardin. Après les opérations de nettoyage du jardin, les statues et la fontaine seront elles aussi restaurées. Il est prévu également de protéger le palais contre toute tentative de vol à travers un système de sécurité sophistiqué », ajoute toujours Awad.

Toutes les composantes du palais ainsi que les meubles de la famille royale qui y figurent sont enregistrés et conservés dans un lieu bien sécurisé en attendant leur exposition au sein du palais au terme de sa restauration. De nombreuses statues se trouvent dans les jardins comme celle de la déesse Aphrodite et son fils ainsi que celle de Christophe Colomb et autres.

Ce projet de restauration est d’autant plus vital que le palais et les jardins d’Antoniadis sont considérés comme étant une oasis, un havre de paix, au milieu d’une ville gagnée de plus en plus par le béton, d’où l’importance de son entretien et de son développement.

C’est en 1860 que sir John Antoniadis, un Alexandrin et chef de la communauté grecque, a demandé à l’artiste français Paul Richard de lui construire à Alexandrie un palais et de larges jardins surplombant la Méditerranée, selon le style européen. L’artiste français s’est alors inspiré du palais de Versailles en faisant une copie identique en Egypte. John Antoniadis a vécu dans ce palais jusqu’à sa mort, en 1895. Du vivant de sir John Antoniadis, la villa regroupait à différentes occasions l’élite de la société qui s’en donnait à cœur joie. Antony Antoniadis, fils de sir John, accorda la villa et ensuite tout le domaine familial au Conseil municipal d’Alexandrie. C’était en 1918.

L’endroit servit alors de lieu de résidence des hôtes de marque ; il a vu se succéder notamment des rois d’Europe et le chah d’Iran Mohamad Reza Pahlévi, alors marié à la princesse Fawziya, sœur du roi Farouq d’Egypte. En 1936, la villa a aussi accueilli la cérémonie de signature de l’accord entre l’Egypte et la Grande-Bretagne.

Les jardins de la villa ont été utilisés pendant plusieurs années pour l’exposition florale annuelle. Après la Révolution de 1952, une partie du jardin a été utilisée pour élargir celui de Nozha, ainsi que le jardin zoologique. Mais à partir de 1970, il y a eu un déclin concernant l’état de la villa. « En 2004, sous les auspices du général Abdel-Salam Al-Mahgoub, gouverneur d’Alexandrie, la villa d’Antoniadis et ses jardins ont été donnés à la Bibliothèque d’Alexandrie », indique Awad.

A la fin des travaux de restauration du palais, censés durer deux ans, il sera utilisé pour des activités culturelles de valeur. Il sera permis au public d’y effectuer des visites et l’accès aux jardins sera autorisé à tout le monde, étant donné que le palais et ses environs sont un site touristique important à Alexandrie.

« Le palais servira de lieu de séjour pour les délégations étrangères en visite en Egypte dans le cadre de l’échange culturel entre l’Egypte et les pays de la Méditerranée. Il deviendra également le siège permanent pour le dialogue euro-méditerranéen », a signalé Awad. Un musée comprenant un grand nombre de pièces de la villa d’Antoniadis ainsi que certains mobiliers du palais y seront exposés après sa restauration, pour mettre en relief l’importance du palais. De même, des salles pour les arts plastiques, des pièces théâtrales et musicales seront offertes au public au sein du palais.

Ces lieux magnifiques sont à 400 mètres de la gare ferroviaire de Sidi Gaber et à 10 minutes de l’aéroport de Nozha.

Thérèse Joseph

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