Al-Ahram Hebdo, Opinion
  Président Salah Al-Ghamry
 
Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 29 novembre à 3 décembre 2006, numéro 638

 

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Opinion

Mohamed Salmawy

Salama A. Salama

Hassan Abou-Taleb
 Politologue

 

Bassam Bounenni
 Chercheur tunisien en géopolitique

 

Ibrahim Nafie
 


Edito

Pression

Longtemps isolée par l’Occident, la Syrie a enregistré un succès diplomatique d’envergure en rétablissant ses relations diplomatiques avec son voisin iraqien, interrompues depuis plus d’un quart de siècle.

La Syrie a affiché, à l’occasion, sa volonté de travailler à la pacification de l’Iraq. Une position qui renforce la pression sur l’Administration américaine pour changer de politique à l’égard de Damas et accepter des discussions directes. En effet, l’annonce du rétablissement des relations diplomatiques intervient au moment où se multiplient les appels à des discussions directes entre Washington et Damas, ainsi qu’avec Téhéran. Ce souhait en faveur d’un nouveau positionnement vis-à-vis de la Syrie a encore été renforcé depuis les élections parlementaires américaines et la victoire des Démocrates, plus enclins à renouer des liens avec Damas. Le sénateur Joseph Biden, qui présidera à partir de janvier la puissante commission du Sénat pour les Affaires étrangères, a appelé à des discussions pour conduire la Syrie et l’Iran vers un « accord de non-agression » avec le régime iraqien. Une idée également développée ces derniers jours par l’ancien secrétaire d’Etat Henry Kissinger, qui est encore un conseiller influent auprès de George W. Bush. Des discussions directes avec la Syrie et l’Iran font, en outre, partie des recommandations attendues de la part du Groupe d’études sur l’Iraq, co-présidé par l’ancien secrétaire d’Etat James Baker et qui doit rendre ses conclusions en décembre.

Jusqu’ici, l’Administration Bush, qui a rappelé son ambassadeur en Syrie l’an dernier en raison des soupçons quant à l’implication de Damas dans l’assassinat du premier ministre libanais Rafiq Hariri, a refusé cette option. Mais face à la détérioration de la situation en Iraq, les difficultés du gouvernement libanais et l’impasse du processus de paix israélo-palestinien, Bush pourrait avoir du mal à maintenir sa position envers la Syrie.

Pour satisfaire Bagdad et Washington, la Syrie devrait prendre des mesures pour stopper les transits de combattants étrangers, qui sont de 50 à 70 tous les mois, selon l’armée américaine, et essayer d’apaiser les relations entre chiites et sunnites en Iraq. La Syrie est accusée de soutenir certaines milices sunnites iraqiennes et de laisser entrer, via son territoire, des combattants alimentant l’insurrection contre les troupes américano-britanniques. En retour, la Syrie aura des exigences au sujet de l’enquête sur l’assassinat de Rafiq Hariri, un dossier qui pourrait renforcer son isolement et miner ses relations avec l’Europe, son principal partenaire économique. Il est toutefois encore très incertain que le président George W. Bush soit prêt à répondre positivement aux demandes de Damas l

 




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