Une statue qui est probablement celle
du jeune pharaon Toutankhamon a été retrouvée la semaine
dernière en Algérie en possession d'une bande de trafiquants
d'antiquités. Les autorités algériennes ont informé
leurs homologues égyptiennes de cette affaire qui à
leur tour ont mis l'Interpol sur la piste. « Le Conseil
Suprême des Antiquités (CSA) a déjà demandé à l'Interpol
de prendre les mesures nécessaires et de suivre de près
l'enquête », a souligné Zahi Hawas, secrétaire général
du CSA.
La provenance de la pièce reste encore
ambiguë. Les autorités algériennes ont annoncé que les
trafiquants avaient obtenu cette statue d'un des musées
égyptiens, alors que les responsables du CSA assurent
qu'aucun musée n'a annoncé la disparition d'une de ses
pièces. Pour ce, selon Hawas, l'Egypte ne peut prendre
aucun pas concret avant la fin de l'enquête. « Une fois
l'enquête terminée, on va sûrement demander la restitution
de cette pièce », reprend Hawas.
La bande des trafiquants avait été
arrêtée essayant de vendre la statue à neuf millions
de dinars algériens (l'équivalant de 100 000 US$) dans
une région proche de la frontière avec la Tunisie.
Pour les Egyptiens, aucun détail de
la pièce ne leur est connu, ni la forme ni les dimensions
; ils ne possèdent même pas une photo de la statue.
« Une fois assuré que cette pièce est une statue pharaonique
authentique, Toutankhamon ou autre, le CSA va demander
aux Algériens sa restitution. Mais jusqu'à présent on
ne sait pas si cette statue est celle de Toutankhamon
ou pas », reprend Hawas. Il est à noter qu'il existe
un accord de sécurité entre les deux pays qui prévoit
la restitution des chefs-d'œuvre d'art découverts volés
ou sortis illégalement d'un des deux pays l