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Est-ce une nouvelle guerre froide ?
Par Ibrahim Nafie

Ibrahim Nafie Certains croient qu'il existe une nouvelle guerre froide dirigée contre les Arabes et les musulmans qui prend le terrorisme pour prétexte. La preuve en est l'écart important qui sépare notre vision du « terrorisme » de celle de l'Amérique et de certains Etats de l'Union Européenne (UE). Nous avions cru que cette dernière comprenait mieux nos positions, en raison d'une expérience qui s'étend sur de longs siècles d'interactions tant conflictuelles que coopératives et à cause d'une proximité géographique et politique.

L'UE a dépassé ses différends avec l'Administration américaine sur la guerre contre l'Iraq. Et les deux parties ont oublié leurs anciennes positions à l'Onu, pendant et après la guerre, pour se réunir autour de ce qui est appelé le « Grand Moyen-Orient ».

Le quotidien américain The Washington Post s'est montré perspicace et précis lorsqu'il a comparé la nouvelle initiative - qui sera discutée lors du sommet du G8 en juin prochain aux Etats-Unis - aux accords d'Helsinki signés en 1975 par 35 pays européens en vue de faciliter l'introduction des réformes dans l'ancienne Union soviétique et l'Europe de l'Est.

Par cette comparaison, tout paraît clair sans malentendu ni équivoque. Elle traduit l'idée que se font les Occidentaux du « Grand Moyen-Orient ». Les Occidentaux disent qu'ils ont pu triompher de l'ancienne superpuissance soviétique et du pacte de Varsovie grâce au feu vert donné par « Helsinki » pour intervenir dans les affaires intérieures de ces pays. Cette intervention s'était faite par divers moyens : pressions diplomatique et économique, soutien aux dissidents et aux mouvements indépendantistes, planification et préparation de la guerre, propagation d'un climat d'instabilité. Comme ce fut le cas de l'Union soviétique qui s'est trouvée impliquée dans la guerre d'Afghanistan. A rappeler dans ce cadre le message adressé par le conseiller présidentiel américain pour les affaires de sécurité nationale à Jimmy Carter lui disant : « Nous avons fabriqué aux Soviets leur Vietnam ».

Cependant, la comparaison faite par les Occidentaux entre les accords d'Helsinki et le projet du « Grand Moyen-Orient » est fausse. Car ce sont deux cas difficiles à comparer, de natures différentes. Le cas soviétique était le résultat d'une idéologie qui s'est imposée par le sang et la force. Alors que le cas arabe et islamique, avec ses extrémistes et modérés, est naturel à l'intérieur de ses frontières. Ce monde arabo-musulman éprouve toutefois un sentiment d'injustice tant à cause d'une occupation directe que des obstacles qui entravent ses chances de modernisation. Il éprouve enfin une injustice internationale dans le conflit arabo-israélien l

 

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