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Football . Tardelli remercié, le choix du prochain sélectionneur de l’équipe nationale suscite un vaste débat, notamment en ce qui concerne sa nationalité. Les critiques reprochent aussi à la fédération de ne pas concevoir ce poste dans la durée.
Le temps de la sélection
Avec le limogeage de l’Italien Marco Tardelli du poste de sélectionneur d’Egypte, et les élections en décembre prochain du conseil d’administration de la Fédération Egyptienne de Football (FEF), qui doit désigner le nouvel entraîneur, une nouvelle ère pour le football égyptien est sur le point de commencer.

Mais comme à chaque changement de direction technique, la question à laquelle l’opinion s’attache le plus est de savoir si le nouveau coach sera égyptien ou étranger. D’un côté, certains pensent que seul un technicien égyptien est en mesure de diriger la sélection nationale car il sera mieux informé des performances et des capacités des joueurs nationaux. Ils voient ainsi que Mahmoud Al-Gohari, auteur d’exploits inoubliables comme la qualification de l’Egypte pour le Mondial 1990 ou le remport de la CAN 1998 est la presonne idéale pour venir remplacer Tardelli. D’autres estiment en revanche que le nouvel entraîneur doit être étranger car il appliquera des méthodes modernes. Mais pour Abdou Saleh Al-Wahch, ancien sélectionneur d’Egypte et ancien président de la Fédération égyptienne de footbal, cette question est déplacée. « La question n’est pas la nationalité de l’entraîneur mais plutôt celle de ses qualités. Le choix doit se porter sur le meilleur de tous les candidats, toutes nationalités confondues », déclare-t-il.

Malgré tout, aucune figure égyptienne n’est aujourd’hui susceptible d’être placée aux commandes de la sélection. En effet, les entraîneurs expérimentés comme Mohsen Saleh, Farouq Gaafar et Anouar Salama, déjà placés à ce poste, n’ont pas réussi à faire bonne impression. Des voix appellent certes à la nomination d’entraîneurs prometteurs, notamment Hassan Chéhata, à l’origine de la bonne performance de Moqaouloun et de la sélection d’Egypte junior (voir Focus), ou Taha Basri, qui a fait d’Enppi l’une des puissances de première division. Néanmoins, ce pari serait risqué car pour un conseil d’administration, l’entraîneur doit par son aura savoir mobiliser les troupes, supporters comme joueurs.


Modèle sénégalais et japonais

Essam Abdel-Moneim, actuel président de la FEF, avait tenté une autre option avec l’Italien Marco Tardelli. A défaut de pouvoir s’offrir un gros calibre par manque de moyens financiers, la stratégie avait été de suivre le modèle du Sénégal et du Japon, pays qui avaient choisi de jeunes entraîneurs étrangers ambitieux et de qualité, à savoir les Français Bruno Metsu et Philippe Troussier, respectivement. Mais au bout de 6 mois de fonction, il a été estimé que Tardelli n’avait pas su tirer le meilleur de ses joueurs. « C’est une erreur de l’avoir viré. Il commençait à prendre en main ses éléments et le niveau de l’équipe semblait être sur une pente ascendante. Il fallait juste lui laisser un peu plus de temps pour développer l’équipe », estime Mamdouh Abbass, le trésorier de la FEF.

Il est vrai que les gestionnaires égyptiens ne semblent accorder que peu de vertu au travail dans la durée. Sur 19 entraîneurs étrangers placés à la barre du onze national, seuls 3 sont restés plus de deux ans à leur poste, et ont enregistré de très bons résultats : l’Ecossais James Mcrea (1934-1936), qui a mené l’Egypte à sa première participation en Coupe du monde 1934, le Hongrois Pal Titkos (1958-1961) qui a remporté la CAN 1959, et John Michael Smith (1985-1988/pays de Galles) qui a remporté la CAN 1986. Tous les autres ne sont restés en place que quelques mois.

Le problème n’est donc pas simplement celui du sélectionneur. Il concerne aussi la FEF puisqu’elle a toujours limogé ses sélectionneurs après une défaite en compétition, comme pour apaiser au plus vite la colère du public et des médias. Or dans beaucoup de cas, les entraîneurs remerciés prématurément avaient réussi à inscrire positivement leur marque sur l’équipe, comme le Hollandais Ruud Krol arrivé en 1995. Il fut malgré cela limogé après sa défaite lors de la CAN 1996.

C’est pourquoi le prochain conseil d’administration de la FEF devra se montrer réaliste dans ses nouveaux objectifs et savoir que tout ne repose pas sur le sélectionneur. Il n’est qu’un chef d’orchestre soumis à la bonne ou mauvaise interprétation de la partition par ses joueurs. Le réalisme implique ainsi un esprit critique vis-à-vis de nos joueurs, avant de vouloir à tout prix qualifier l’Egypte pour la Coupe du monde 2006.

Karim Farouk
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Les quatre candidats

Mahmoud Al-Gohari
Al-Gohari revient toujours en tête des candidats lors de chaque changement de cadre technique, même s’il avait annoncé quitter les Pharaons pour de bon. Al-Gohari est le parrain du football égyptien et a tracé une longue histoire avec la sélection lors de ses quatre séjours en remportant la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 1998 et obtenant la qualification pour la Coupe du monde 1990. Le légendaire entraîneur égyptien est actuellement en Jordanie, où il a permis à la sélection de ce pays de se placer sur la carte du football asiatique. En Egypte, on le prend pour un faiseur de miracles, voire l’homme qui a la fermeté nécessaire pour mener le onze national lors de la prochaine étape.
Taha Basri
Basri est l’un des entraîneurs les plus appréciés en Egypte, mais il n’a jamais été placé sous les feux des projecteurs. Ce dernier était réputé pour sa capacité à redresser la barre des équipes qui succombent. Mais après son expérience avec Enppi, le nom de Basri est sorti de l’ombre et s’est imposé comme l’un des aspirants légitimes au poste de sélectionneur. En effet, il a réussi à construire une puissante équipe d’Enppi et l’a menée de la D2 à la D1 pour créer la surprise et terminer 4e du classement, aux dépens d’autres grandes équipes. Aujourd’hui, Enppi est devenue l’une des puissances de la première division.

Farouq Gaafar
Gaafar est l’un des candidats permanents au poste de sélectionneur, mais ce dernier lui échappe toujours. Cet ex-talentueux joueur de Zamalek est l’un des entraîneurs les plus expérimentés du pays. Il a déjà assuré la charge, mais ce ne fut que pour un peu moins d’un an au cours duquel il avait compromis les chances de l’Egypte de se qualifier pour le Mondial de France en 1998. Il rêve toujours d’une nouvelle opportunité avec l’équipe pour prouver ses capacités.

Hassan Chéhata
Chéhata est l'une des légendes du football égyptien. Il é été élu l'un des meilleures et plus talentueux milieux de terrain de l'histoire du pays. Il s'impose désormais comme l'un des meilleurs entraîneurs. Il a été inclus dans la liste des favoris par les médias après sa victoire au Championnat d'Afrique juniors en 2003 avec les jeunes pharons, et la bonne performance de l'équipe en Championnat du monde qui ont eu lieu aus Emirats arabes unis la mêmé année (1/8e de finaliste après avoir perdu non sans resistance contre le grand favori, l'Argentine, 1-2). Il a fait la preuve de ses capacités de tacticien en remportant la Coupe d'Egypte 2004 et la Supercoupe d'Egypte 2004 pour la pre,ière fois de l'histoire du pays avec une équipe de D2, Moquazloun.
 
 

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