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Deux pas sur la voie de la paix
Par Ibrahim Nafie

Ibrahim Nafie Les deux sommets de Charm Al-Cheikh et d'Aqaba ont manifestement témoigné d'une entente et d'un progrès notable dans l'ensemble des positions concernant le processus de paix au Proche-Orient. Le président Bush a réaffirmé son soutien au principe de « la terre contre la paix », et le chef du gouvernement israélien a confirmé la proclamation en 2005 d'un Etat palestinien indépendant. Quant au chef du gouvernement palestinien, il s'est engagé à arrêter la résistance armée et à poursuivre les négociations pour atteindre l'objectif de l'Etat palestinien indépendant.

L'accord autour des idées et des principes essentiels a permis aux dirigeants arabes présents à Charm Al-Cheikh d'obtenir l'engagement des Etats-Unis à l'application de la Feuille de route. Le sommet de Charm Al-Cheikh a donné aux Palestiniens, selon le ministre palestinien de l'Information, un « soutien politique considérable ».

Le président Bush a clairement affirmé aux dirigeants arabes son engagement quant à la proclamation d'un Etat palestinien indépendant, en disant qu'« Il est temps de réaliser cet objectif. Nous cherchons une paix réelle, une réconciliation permanente entre les peuples de la région, non une période de calme provisoire ».

Dans le communiqué final du sommet de Charm Al Cheikh, le président Moubarak a souligné la nécessité pour Israël de se conformer aux obligations de la Feuille de route en vue de rebâtir la confiance. Moubarak a été également précis concernant le règlement du dossier iraqien, l'indépendance de l'Iraq et son intégrité territoriale, ainsi que la nécessité d'un gouvernement national représentant son peuple.

Les deux parties arabe et américaine se sont accordées par ailleurs sur la nécessité de combattre le terrorisme, comme étant une menace pour l'humanité. La poursuite du conflit arabo-israélien sans règlement équitable et global, l'indifférence aux droits légitimes du peuple palestinien sont l'une des principales justifications des organisations terroristes.

Le sommet de Charm Al-Cheikh a sans aucun doute renforcé l'entente arabo-américaine et posé les principes d'une action commune à l'avenir. Cela ne signifie pas la conformité absolue des visions respectives ou l'absence de toute divergence de vues.

Bien que les dirigeants arabes aient obtenu l'approbation et l'engagement du président Bush sur plusieurs questions importantes, il y a eu cependant des divergences sur de nombreuses autres questions. D'abord, les responsables arabes ont fermement refusé la proposition américaine d'entamer une certaine normalisation des relations avec Israël. Les leaders arabes estiment en effet que la normalisation ne peut avoir lieu avant la conclusion d'un accord de paix global sur tous les volets. De même, le président américain n'a pas réussi à obtenir du nouveau gouvernement palestinien la reconnaissance d'Israël comme Etat juif en Palestine. Car cela signifiait l'abandon du droit au retour des réfugiés palestiniens.

En revanche, les dirigeants arabes n'ont pu obtenir du président américain ce qu'ils espéraient concernant la question de la colonisation. Ils comptaient sur l'intervention du président Bush pour faire cesser la poursuite de la colonisation et le démantèlement des colonies établies ces deux dernières années. Du point de vue arabe, la position américaine à cet égard n'est pas alarmante. En effet, ce problème est défini avec précision dans la Feuille de route. Le plan stipule « le gel » de toutes les activités de colonisation conformément aux exigences du rapport Mitchell.

Le sommet d'Aqaba a par contre confirmé les accords dégagés à Charm Al-Cheikh. Il était donc normal qu'Abou-Mazen déclare son intention de se concentrer sur les négociations visant à la création d'un Etat palestinien. Le sommet d'Aqaba a reproduit l'esprit qui dominait à Charm Al-Cheikh, appelant toutes les parties à l'adoption de mesures rationnelles et objectives, afin d'arriver à la conclusion d'un règlement politique global et équitable du conflit arabo-israélien.

Il y a là peut-être une dernière chance pour réaliser la sécurité et la paix d'Israël.

 

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