Le sit-in se poursuit à la cimenterie de Tora. Primes impayées et absence de droits et de libertés syndicales, le 1er mai 2015 est, pour beaucoup d’ouvriers, synonyme d’un recul de leurs revendications. Etat des lieux.
L’artiste peintre Fathi Afifi est amoureux du monde ouvrier. Son évocation de l'univers du prolétariat est quasiment unique, du fait de son parcours.
14 000 ouvriers travaillent sur le nouveau Canal de Suez. Pas d’eau, des tentes rudimentaires pour se reposer et un salaire très variable. Au milieu du désert, les conditions sont parfois difficiles.
Après un mois de répit, les protestations ouvrières ont repris avec les mêmes revendications. Le gouvernement, lui, propose une nouvelle loi sur le travail qui ne satisfait pas vraiment la classe ouvrière.
Après un répit de quelques semaines, les ouvriers reprennent les débrayages
Rahma Réfaat, militante ouvrière et conseillère juridique au Centre de services pour les syndicats et les ouvriers, estime que la nouvelle loi du travail est loin d'en finir avec le malaise ouvrier.
Les changements apportés par le projet de loi sur le travail soumis par le gouvernement ignorent une fois de plus les réelles difficultés des ouvriers.
Le nouveau premier ministre, Ibrahim Mehleb, a signé cette semaine un accord avec l’Union des ouvriers en vertu duquel les ouvriers s’engagent à ne pas se mettre en grève pendant 1 an.
La reprise des grèves ouvrières dénote l’incapacité des gouvernements successifs, depuis la révolution de janvier 2011, à réaliser la justice sociale. Décryptage.
Des milliers d'ouvriers de la Société égyptienne pour le fer et l'acier sont en sit-in depuis le 26 novembre. Ils dénoncent la mauvaise gestion de l'entreprise qui la mène à deux doigts du dépôt de bilan. Leur mouvement fait aussi l'objet de répressions continuelles.
Elaboré par le ministère de la Main-d’oeuvre, le projet de loi sur les syndicats garantit aux ouvriers des droits longtemps revendiqués, mais se heurte toujours au refus de la Fédération syndicale.
Militant ouvrier et coordinateur du Centre de services pour les syndicats et les ouvriers, Kamal Abbas reste sceptique malgré la nomination d’un « camarade de lutte » à la tête du ministère de la Main-d’oeuvre. Interview.
Ahmad Al-Boraï, ex-ministre de la Main-d’oeuvre et vice-président du parti Al-Dostour, accuse le gouvernement d’oeuvrer à la « frérisation » des syndicats ouvriers et de bafouer les libertés syndicales et les droits des ouvriers.
Depuis des années, employés et ouvriers réclament un pluralisme syndical qui n'a jamais vu le jour. Présent dans les faits depuis la révolution, il n'est toujours pas reconnu par la loi.