Bastet était la déesse de la musique et de la joie. Elle est généralement considérée comme une déesse bienfaisante, elle est représentée sous l’apparence d’une chatte ou d’une femme à tête de chatte. Son culte a pris une grande importance sous la XXIIe dynastie, car la ville de Bubastis, dont le nom signifiait « la maison de Bastet », devint le lieu de résidence des pharaons de cette dynastie. Mais elle était déjà vénérée sous les dynasties thinites (d’environ 3000 à 2660 av. J.-C.). Des cérémonies lui étaient consacrées pendant la période de la crue célébrant le mythe du retour de la déesse lointaine et apaisée. Les femmes attribuèrent à Bastet le statut de « protectrice des naissances et des maîtresses des foyers ». De nombreuses statues en bronze représentant cette déesse ont été retrouvées dans les temples et les nécropoles. On lui a adressé aussi des prières, afin de protéger les enfants et leur assurer une santé éternelle

Tell Basta dans l'Histoire

Dite Bubastis, qui signifie en égyptien « la maison de Bastet », cette ville est aujourd’hui connue sous le nom de Tell Basta (littéralement la colline de Bastet). « Elle était la capitale du 18e nome (division administrative dans l’Egypte Ancienne) de la Basse-Egypte pendant la XXIIe dynastie qui était connue sous le nom de Bubastite », explique Khaled Ali, directeur général des musées du gouvernorat de Charqiya. Cette ville fut l’objet de plusieurs constructions dédiées à la déesse Bastest dès l’Ancien Empire (2647-2150 av. J.-C.). La cité possédait un sanctuaire dédié à la déesse Bastest qui est aujourd’hui presque complètement en ruine. Elle possédait aussi un temple dédié à Atoun, dont les vestiges ont été retrouvés au sud du site.

L’histoire et la chronologie des fouilles archéologiques dans cette ville antique sont très longues. Ces fouilles menées surtout par des missions anglaises ou allemandes ont réalisé les principales découvertes. Les premières fouilles entre 1887 et 1889 ont été menées par l’égyptologue Edouard Naville, de l’Egypt Exploration Fund. Puis en 1957, l’égyptologue égyptien Labib Habachi a découvert, au nord du site, un vaste complexe de briques crues datant du Moyen-Empire (2022-1650 av. J.-C.). Il poursuivra son travail de 1962 à 1964 pour identifier un palais d’Amenemhat III (1843-1797 av. J.-C.). Depuis lors, le service des antiquités au CSA, ainsi que l’Université de Zagazig, ont réalisé d’importantes fouilles à Tell Basta. Depuis 2005, l’Université de Zagazig mène régulièrement des fouilles dans cette région.