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L’héritage de Sélim Hassan au Musée égyptien

Doaa Elhami, Mardi, 29 novembre 2016

L'oeuvre complète du célèbre égyptologue Sélim Hassan a été le thème d'une exposition tenue cette semaine au Musée égyptien.

L’héritage de Sélim Hassan au Musée égyptien
A travers l'hologramme, on on peut faire tourner la pièce. (Photo : Ministère des Antiquités égyptiennes)

La salle principale du Musée égyptien a accueilli tout au long des deux dernières semaines une exposition remarquable consacrée à Sélim Hassan, véritable légende de l’égyptologie. Inaugurée par le ministre des Antiquités, Khaled Al-Anani, l’exposition était organisée par l’unité du patrimoine archéologique dépendant du Centre de documentation du patrimoine culturel et naturel (Cultnat) de la Bibliothèque d’Alexandrie. Elle est répartie en trois secteurs essentiels : la biographie du professeur Sélim Hassan, ses travaux et ses fouilles archéologiques à Guiza et à Saqqara, et sa vie avec ses élèves. « Pour la première fois, nous présentons les recherches du professeur Sélim Hassan et les pièces archéologiques qu’il a découvertes pendant les fouilles », explique Amira Seddiq, égyptologue, membre de l’équipe scientifique du Cultnat. Pour elle, cette nouvelle muséologie est inédite car basée sur les plus récentes technologies. Lors d’une tournée visuelle, le visiteur apprend des choses sur la vie de l’égyptologue. Né en 1886 au gouvernorat Daqahliya, il a obtenu son baccalauréat en 1909. Il était l’un des étudiants de l’école d’égyptologie fondée par Ahmad Kamal pacha. Il a fait ses études supérieures à la Sorbonne et à l’école du Louvre en 1927. Il a été professeur d’égyptologie à l’Université Fouad Ier, actuelle Université du Caire. Parmi ses étudiants figurent des égyptologues renommés comme Ahmad Fakhri, Abdel-Mohsen Bakir et Labib Habachi. « Le professeur Sélim Hassan insistait sur le lien qu’il y a entre le patrimoine et l’identité égyptiens », reprend l’égyptologue Amira Seddiq. L’exposition montre plusieurs photos prises pendant ses travaux sur chantier et des documents sur les pièces découvertes.

Les archives du Dr Sélim Hassan comprennent des recherches effectuées pendant ses missions de fouilles archéologiques à Guiza et à Saqqara. Les fouilles effectuées à Guiza occupent une bonne partie des archives en question. Ce sont les documents d’une dizaine d’années de fouilles (1929-1939). Au cours de ces années, plusieurs tombes ont été découvertes ainsi que 23 statues. « Si le professeur avait publié les travaux de ses fouilles à Guiza, leurs résultats avaient été mis à jour grâce aux références publiées ultérieurement », explique Amira Seddiq, directrice de la section d’archéologie et d’architecture à l’unité du patrimoine archéologique. Le visiteur peut admirer la collection découverte par le professeur Sélim Hassan à Guiza. « Il s’agit d’un hologramme de huit statues. Le visiteur a l’occasion de contempler la beauté des statues et de les faire tourner », reprend Amira Seddiq, soulignant que cette méthode convient aux étudiants qui sont curieux d’examiner ces pièces. Quant à Saqqara, les archives renferment les résultats des saisons de fouilles des années 1937-1938. Il y a 21 mastabas datant du roi Wanis (Ounas), dernier roi de la Ve dynastie. Il y a aussi une partie de la tranchée de la pyramide de Djoser, fondateur de la IIIe dynastie. En marge de l’exposition, le visiteur est invité à faire une tournée virtuelle dans les différentes salles du musée en utilisant un écran tactile.

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