Jeudi, 25 avril 2024
Al-Ahram Hebdo > Tourisme >

Sekhmet au centre de l’attention

Doaa Elhami, Mardi, 29 mars 2016

La mission égypto-européenne opérant sur la rive ouest de Louqsor vient enrichir encore plus l’histoire égyptienne.

Sekhmet au centre de l’attention
Sekhmet, divinité de protection, sortie des sables.

La mission égypto-européenne, opérant dans la région de Kom Al-Hitane, située à Louqsor, plus précisément der­rière les fameux colosses de Memnon, a dévoilé la semaine dernière trois statues faites entièrement de quartzite et de dio­rite. Elles représentent la déesse protec­trice Sekhmet qui est incarnée par une tête de lionne sur le corps d’une femme. Assise sur le trône, Sekhmet tient dans sa main droite le Ankh, symbole de la vie, dans l’Egypte Ancienne.

La mission, dirigée par l’égyptologue Hourig Sourouzian, travaille sur ce site depuis les années 1970 et a également découvert 5 blocs faisant partie de statues colossales. Il s’agit d’un buste, de deux blocs qui constituent les parties infé­rieures de deux statues, et deux autres fragments. « Les dernières statues repré­sentent Sekhmet debout tenant dans sa main gauche le sceptre formé de papyrus, signe du pouvoir, tandis que dans sa main droite, Sekhmet tient le Ankh, la clé de la vie », explique Mahmoud Afifi, directeur général du secteur des antiquités égyp­tiennes auprès du ministère des Antiquités.

Sekhmet au centre de l’attention

La mission a également dévoilé une statue du roi Amenhotep III (1405-1369 av. J.-C.), de la XVIIIe dynastie du Nouvel Empire, fondateur du temple où opère l’équipe archéolo­gique. Cette statue repré­sente le souverain en tenue de fête, celle portée lors de la célébration du jubilé de son règne. Ce qui signifie qu’Amehotep III est sur le trône depuis plus de 30 ans. D’après Sourouzian, les statues et les blocs trouvés sont inédits. Ils complètent les vestiges déjà découverts lors des dernières années. « Les statues entouraient à l’époque la grande cour et la salle hypostyle du temple », explique l’égyptologue.

Pour lui, ce temple dédié à Sekhmet a été construit afin de protéger l’Egypte des « créatures nuisibles et empoisonnantes » comme les scorpions, qui envahissaient le site.

D’après Hani Aboul-Azayem, directeur général des missions étrangères, la mission est en train de recons­truire les blocs, restau­rer et consolider les sta­tues nouvellement découvertes pour les remettre à leur place d’origine.

« Cette opération sera réalisée une fois qu’un mur est construit autour du temple pour le proté­ger de toute violation » explique-t-il. C’est seu­lement à ce moment-là que le temple sera prêt à accueillir les touristes.

Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique