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Le monastère des Apôtres à Atfih fait peau neuve

Doaa Elhami, Lundi, 04 janvier 2016

Après 22 ans de fermeture, l’église antique du monastère des Apôtres à Atfih, au sud de Guiza, vient d'ouvrir ses portes au public.

L’église d’Atfih fait peau neuve
Icône représentant saints Pierre et Paul.

A 80 km du Caire se dresse majestueusement l’église antique du monastère des Apôtres. Cette église est devenue célèbre grâce à son fameux autel dédié aux deux saints Paul et Peter. Cette église, qui s’étend sur 400 m2, est la plus ancienne d’Atfih, elle date du IVe siècle. Elle faisait partie d’un grand monastère qui n’existe plus aujourd’hui.

L’église avait été gravement touchée par le séisme de 1992, et avait par conséquent fermé ses portes pendant plus d’une vingtaine d’années avant d’être totalement restaurée. « L’architecture externe et interne de l’église a été restaurée mais également tous les objets qui s’y trouvaient ainsi que les pierres de calcaire de l’ancien baptême qui se trouvent dans l’enceinte. Les annexes, qui avaient été bâties à l’intérieur de cette enceinte, vont être démolies », explique Mohamad Abdel-Latif, chef du secteur des monuments coptes et islamiques au ministère des Antiquités. « Le séisme avait provoqué de grandes fissures dans les murs de l’église, au point qu’un mur entier s’est détaché du bâtiment », explique à son tour Mahmoud Chaaban, directeur des monuments coptes et islamiques du sud de Guiza. Pire encore, l’urbanisation excessive et le drainage agricole ont endommagé le sol.

Et c’est cet état déplorable qui a nécessité, à l’époque, une intervention d’urgence de la part des responsables de l’église et du Conseil Suprême des Antiquités (CSA). Les murs ont été alors consolidés avec de grosses planches de bois pour éviter leur écroulement. « L’ancienne couche de peinture des murs de l’église a été enlevée, le mur sud qui s’était détaché a été remis en place, la terre cuite des coupoles a été traitée », ajoute Mahmoud Chaaban. Selon lui, toute la boiserie de l’ornement de l’église a été également restaurée. Et pour éviter une nouvelle détérioration du sol, les restaurateurs ont encerclé l’enceinte archéologique de puits de calcaire afin d’absorber le drainage agricole. Les icônes de l’église ont également été restaurées.

Ces travaux ont été d’abord financés par l’église elle-même sous la supervision du CSA. Mais à partir de 2008, ce dernier a alors assumé totalement la restauration qui a coûté 6 200 000 L.E.

Le projet global de réaménagement n’est pas encore terminé, car Il faut encore restaurer le baptême antique et le chapiteau d’une colonne pharaonique.

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