L’Egypte a récupéré la semaine dernière 32 pièces archéologiques datant pour certaines de plus de 1 000 ans av. J.-C. Les pièces venant de Suisse datent de l’époque pharaonique et gréco-romaine. Cette restitution remarquable coïncide avec la 10e année de l’entrée en vigueur de la loi suisse fédérale sur le transfert international des biens culturels fêtée par l’Office fédérale suisse de la culture. Dans le cadre de ces célébrations, une délégation égyptienne s’est rendue en Suisse pour récupérer les 32 pièces en question. Ali Ahmad, directeur du département des antiquités rapatriées, a fait le voyage pour expertiser et recevoir les vestiges millénaires. Parmi les pièces restituées qui se distinguent par leurs valeurs esthétique et historique, quelques fragments architecturaux de linteaut de tombes, temples et édifices, représentant des scènes de culte datant de l’époque gréco-romaine (environ IVe siècle av. J.-C.), une stèle fragmentaire avec des scènes de culte du roi Septah, représentant la déesse de la triade thébaine datant du Nouvel Empire (du XVe au Xe siècle av. J.-C.) ainsi qu’une tête d’un roi pharaonique portant sa couronne.

C’était grâce à la police zurichoise que presque la totalité de cette précieuse prise restituée a été retrouvée. Aujourd’hui, la sécurité, en amélioration d’une part, et le nouveau Grand Musée égyptien, bientôt inauguré de l’autre, offriront un cadre bienveillant, pour accueillir, pourquoi pas un jour, la Pierre de Rosette, qui fait la gloire du British Musuem, ou le buste de Néfertiti qui se trouve au musée de Berlin, ou d’autres pièces qui rayonnent au musée du Louvre. Cela reste un voeux pieux de tout Egyptien. En fait, la restitution de tous les biens culturels sortis illégalement d’Egypte est difficile, mais cette initiative suisse, entre autres, indique que l’Egypte est sur le bon chemin.