Al-Ahram Hebdo, Afrique | La fin du blocage ?
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Rédacteur en chef Mohamed Salmawy
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 Semaine du 4 au 10 février 2009, numéro 752

 

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Afrique

Zimbabwe. Le parti d’opposition a décidé de former un gouvernement d’union avec le président Robert Mugabe à la mi-février. Une décision importante pour mettre fin à la crise qui paralyse le pays.

La fin du blocage ?

Après près d’un an de blocage politique et de difficiles négociations, les partis en conflit zimbabwéens ont accepté de former un gouvernement d’union nationale.

Sous pression régionale, le principal parti d’opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) s’est plié aux recommandations des leaders d’Afrique australe, qui avaient fixé la date du 13 février pour l’entrée en fonction du gouvernement de coalition. « Nous avons pris une décision sans équivoque. Nous irons dans ce gouvernement », a lancé son leader, Morgan Tsvangirai, à l’issue d’une réunion du Conseil national du MDC à Harare.

« La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) a décidé, et nous sommes liés par cette décision. Le 11 février aura lieu la prestation de serment du premier ministre et de ses adjoints », a-t-il ajouté. Immédiatement, le régime a salué la décision du MDC. « Pour la première fois, ils (le MDC) se reconnaissent comme Zimbabwéens », a déclaré le ministre de l’Information, Paul Mangwana.

En effet, l’annonce de M. Tsvangirai intervient quatre mois et demi après la signature par le président et le leader de l’opposition d’un accord de partage du pouvoir pour sortir de la crise née de la défaite du régime aux élections générales de mars 2008.

Selon les termes de cet accord, M. Mugabe, au pouvoir depuis l’indépendance en 1980, doit rester président et M. Tsvangirai devenir premier ministre d’un gouvernement incluant des ministres de leurs partis, ainsi que des représentants d’une petite faction dissidente du MDC. Mais une entente sur des ministères-clés reste toujours sans solution.

En raison de leurs différends, l’opposition, qui dispose depuis mars d’une majorité au Parlement, avait jusqu’à présent refusé d’appliquer cet accord par crainte d’être cantonnée dans un rôle subalterne. De sa part, le MDC souhaitait notamment une répartition équitable des portefeuilles ministériels et la libération de ses militants détenus et un droit de regard sur la nomination des gouverneurs provinciaux. « Il faut que les points en suspens soient résolus », a répété vendredi M. Tsvangirai. De l’autre côté, le parti au pouvoir, l’Union nationale africaine du Zimbabwe-front patriotique (Zanu-PF), a refusé de céder plusieurs ministères et il campe toujours sur sa position. A cet égard, les dirigeants de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe) se sont réunis la semaine dernière à Pretoria pour mettre fin à cette impasse politique. Ils ont décidé de reporter l’examen de ces questions à plus tard, estimant qu’il fallait d’abord mettre en place le gouvernement de coalition. Cette position avait suscité des remous au sein du MDC et après de brèves négociations, les partisans de la ligne dure ont finalement cédé pour plusieurs raisons. D’abord, la paralysie politique au Zimbabwe aggrave une crise économique et humanitaire sans précédent. L’inflation se chiffre en milliards pour cent, le taux de chômage s’élève à 94 % et sept millions de Zimbabwéens, soit plus de la moitié de la population, dépendent de l’aide alimentaire. En plus, une épidémie de choléra a fait depuis début août plus de 3 000 morts et 60 000 malades. « Les gens souffrent, et nous voulons jouer un rôle dans la résolution de ces problèmes », a expliqué M. Tsvangirai.

En première réaction, le Conseil exécutif de l’Union Africaine (UA) a adopté « une décision sur le Zimbabwe qui appelle à la levée des sanctions contre le Zimbabwe, afin d’améliorer la situation humanitaire dans le pays », selon le texte adopté par le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UA. De son côté, le président de la commission de l’UA, Jean Ping, a déclaré que « tout le monde aujourd’hui devrait aider le Zimbabwe à reconstruire son économie parce qu’un accord a été conclu ». En plus, l’UA invite ses 53 Etats membres et les partenaires à apporter leur appui total à la mise en œuvre de l’accord de paix global, y compris les efforts qui sont faits pour résoudre les graves problèmes socio-économiques auxquels le Zimbabwe est confronté.

Quant aux Etats-Unis, ils ont annoncé que les sanctions variées qu’ils imposent aux dirigeants zimbabwéens ne devraient pas être levées immédiatement. « Les Etats-Unis sont échaudés par de précédentes annonces d’accord qui n’ont jamais été suivies d’effet et attendent de voir un gouvernement d’union formé avant toute décision sur l’avenir des relations avec le Zimbabwe », a déclaré un porte-parole du département d’Etat, Robert Wood. « Quand un gouvernement reflétant la volonté du peuple zimbabwéen sera mis en place, les Etats-Unis verront ce qu’ils peuvent faire pour continuer à aider le peuple zimbabwéen. Mais attendons d’avoir un gouvernement reflétant la volonté du peuple ».

Maha Salem

 




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